Des observateurs politiques de la région trouvent que les hommes d’Etat des pays de la région luttent contre de sérieux problèmes internes dans leurs pays et font des manœuvres de diversion sur le Rwanda qui tente sportivement d’amortir le choc et continuer résolument sa voie de développement loin de toutes les digressions qui le sollicitent à gauche et à droite.

Gén. Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, Homme lige du régime burundais
Des FDLR en formation militaire au Burundi ; RNC entraîne en RDC et en Uganda
Un contingent des FDLR assure la sécurité personnelle du Président burundais Pierre Nkurunziza.
« Il n’a plus confiance en la sécurité de ses militaires et fait appel aux Interahamwe à qui on a donné des pièces d’identité burundaise et incorporé au sein de l’Armée », rapporte un ancien de la Garde Présidentielle à Télé Renaissance.
Les pièces du puzzle sont en place. De Minembwe en RDC au West Nile en Uganda, il est dit que des camps d’entraînement des forces rebelles rwandaises du RNC sont en place. Dans ces circonstances, que doit-on retenir de la récente visite de l’émissaire du Président Joël Museveni à Kigali ?
Le journal en ligne Bwiza.com du 6 janvier 18 accuse le Burundi en collaboration avec l’Uganda de procéder à l’entraînement des jeunes rwandais venus de différents camps de réfugiés installés en Uganda. Ces camps sont devenus un vivier d’où RNC appuyé par le Service Ugandais de renseignement Militaire (CMI) sensibilise les jeunes gens qui rejoignent les camps d’entraînement de la rébellion du RNC installés, l’un en RDC en province du Sud Kivu, sur les hauts plateaux de Minembwe difficilement accessibles, l’autre dans la province ugandaise du West Nile.

Le Général Joël Museveni va-t-en-guerre contre le Rwanda et le Fils Maj. Gén. Muhozi Kaneirugaba (à droite) opposés sur cette entreprise.
Une conspiration inexplicable
On se demandera le pourquoi un si soudain revirement de situation dans les légendaires bonnes relations bilatérales rwando ugandaises.
« Un rapport faisant état de l’existence de ce camp d’entraînement secret dans le West Nile ugandais indique que le Burundi par le biais du Gén. Prime Niyongabo, Chef d’Etat Major Général des armées burundaises, fournit ration alimentaire, armes et munitions, trousse médicale et soldes audit camp ; soutien qui est réceptionné par le CMI », rapporte Bwiza.com montrant que le CMI ugandais porte une grande responsabilité dans l’organisation et la gestion de cette rébellion attribuée à Kayumba Nyamwasa et à son organisation, le RNC. Ah ! Le Burundi qui fournit un effort de guerre à un mouvement rwandais !!!
Pire encore, rapporte Bwiza.com, c’est l’Etat ugandais par le biais du CMI, qui supervise le recrutement des jeunes rwandais dans les camps de réfugiés de Nyakivale et de Bweyale Kiryandongo devant entrer dans la rébellion du RNC. Les mobilisateurs de premier plan étant le major Habib Mudathir et le Capt Charles Sibo qui les amènent dans ledit camp d’entraînement de West Nile situé dans le grand nord ugandais aux confins avec le Soudan du Sud.
Le front sud de Minembwe en Province du Sud Kivu
Bwiza.com avance carrément qu’un autre camp d’entraînement du RNC est implanté sur les hauts plateaux inaccessibles de Minembwe en RDC ; qu’il est animé par de hauts gradés militaires Kanyemera Claude, Ruhinda Bosco et Karemera Alex. Ces derniers communiquent de près avec le coordinateur général des activités logistiques et des opérations, un certain Rugema Kayumba basé à Kampala que d’aucuns croient être le neveu de Nyamwasa Kayumba.
Différents niveaux de conspiration : les FDLR se renforcent à partir du Burundi
Y a-t-il un lien entre les FDLR et le RNC ? La question reste posée. Seulement il se fait que ce mouvement des FDLR se renforce davantage. Son contingent forme la garde prétorienne du Président burundais Pierre Nkurunziza et de la plupart des hautes autorités burundaises.
« Ils sont venus des Camps militaires FDLR de Kilembwe, Minembwe et Kafulo… Ils sont entrés et incorporés dans l’armée burundaise le 1 août 2015 au Burundi convoyés par le Gén. Ndakugarika à partir d’Uvira en Province du Sud Kivu… Ces troupes des Interahamwe vivent dans les Camp Muzinda, Camp Mujejuru et au BSP (Garde Républicaine) et sont dirigées par les Lt Col Sefu Bora, Barukwege Léonard et Lukusa Salif. Ce sont eux qui ont procédé à la sélection des experts dans l’art de tuer. Ces trois sont les chefs de la garde présidentielle du Président Pierre Nkurunziza », rapporte Télé Renaissance burundaise interviewant un ancien militaire de la garde prétorienne de Nkurunziza avec une image délibérément brouillée comme pour garder son anonymat.

Le Rwanda Esdras Butare, chargé de recrutement des FDLR dans l’armée burundaise
L’interviewé ne cite qu’une poignée de miliciens FDLR entrés au Burundi en date du 1er août 2015 : Ndimurwimo JP , Kwizera Leonard, Habarugira Benjamin, Hatungimana, Gilbert Bayubahe, Barukwege Pascal, Habarugira, Bahati, Lukusa Salif, Masabo Egide, Hakizimana Ildeph, Bahati Juma, Madef Bénoît, Byamungu Victor , Habimana, Kwizera Léonard, Nsabimana Barekebavuge Bosco, Sefu Bora na Kananga Luc. Ces noms ne sont pas les leurs. Aux uns, il leur a été donné un nom supplémentaire pour l’octroi de l’ identité nationale burundaise afin d’être incorporés dans l’Armée Burundaise, rapporte le Militaire
Le militaire cite les grands noms d’ Alain Guillaume Bunyoni, Pascal Barandagiye, Marius Ngendabanka, Ndakugarika, Gahomera, Willy Nyamitwe, Audace Nduwumunsi, Wakenya, Steve, Directeur du Service de Renseignement… comme des facilitateurs de ces Interahamwe pour leur entrée dans l’armée Burundaise.

Gén. Alain Guillaume Bunyoni, Stratège du régime : FDLR à tous les postes de commandement de l’armée burundaise. Destination ? Kigali !
On comprend que depuis lors, de gros régiments des FDLR ont rejoint ces pionniers. « Dans chaque compagnie militaire burundaise de quelque 140 hommes de troupes, il doit y avoir nécessairement un interahamwe de grade de Commandant adjoint », a dit un connaisseur de la structure actuelle de l’armée burundaise montrant que cette configuration ne peut qu’être une lourde menace du Rwanda.
Et dans tout ceci que faut-il comprendre de la visite du Ministre des Affaires Etrangères Ugandais à Kigali au cours de ce weekend qui s’achève ?
Cet émissaire du Président Joël Museveni venait-il en prélude à un dégel des relations bilatérales rwando ugandaises ou était-il porteur d’un autre menace qui n’augure rien de bon dans ces relations ?

Dans les festivités à Kigali : C’est comme si Kagame réfléchit sur la félonie de son grand frère ugandais Museveni
Peu après son départ un autre Rwandais Emmanuel Cyemayire, un commerçant résidant dans la ville de Mbarara a, lui aussi, été arrêté par les services de la CMI montrant ainsi la précarité des relations rwando ugandaises.
Partant de cette formation militaire régulière des FDLR au Burundi et des camps d’entraînement de RNC en Uganda et en RDC ; il existe nécessairement un lien entre les deux. De deux, la présence française de l’entreprise pétrolière Total au Nord Ouest de l’Uganda n’est pas non plus pour apaiser les tensions qui s’activent dans la région convergeant sur le Rwanda.
Quelle lecture fait-on de cette saga ?
Des observateurs de la scène politique de la région trouvent que Museveni joue un jeu dangereux mais obligé. Lui comme son homologue burundais ont des armées indisciplinées, a dit cet observateur sous le sceau de l’anonymat. « Or Museveni doit se faire élire en 2021 dans des circonstances qui ne seront pas nécessairement acceptées par les Ugandais. Il a besoin de créer une tension avec le Rwanda pour faire une diversion et justifier son maintien au pouvoir », a dit l’observateur.
Un autre observateur loue le caractère jeune et professionnel de l’armée rwandaise et parfaitement loyale à la personne du président populaire Paul Kagame. « Elle se sentira une cause de combattre tous ceux qui veulent torpiller la paix et les efforts de développement du pays.
Par contre ceux que RNC recrute, ils sont attirés par l’argent leur proposé. Ils n’ont pas d’idéal de lutte », a dit cet observateur politique montrant que la haine que nourrit le Président Museveni et l’ex-général Kayumba Nyamwasa est différente, que cela est en soi un facteur d’échec en l’absence de tout idéal de lutte.
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