Des personnes suspectées d’avoir trempé dans le génocide commis contre les Tutsi de 1994, circulent librement dans le monde entier. Parmi eux des hommes d’Eglise. L’Etat rwandais s’efforce de les rechercher et cette lourde tâche n’est pas sans peine.
Le Frère Jean-Baptiste Rutihunza, des Frères de la Charité, est accusé d’avoir organisé le massacre d’enfants handicapés et des membres tutsi du personnel du Centre qu’il dirigeait à Gatagara, dans le centre du pays. Actuellement à Rome en Italie, il travaille comme réceptionniste dans la Maison Générale des Frères de la Charité.
Cet homme de l’église catholique était aussi un fidele partisan du MRND (Mouvement Républicain National pour le Développement), ancien parti unique de l’ex-président Juvénal Habyarimana.
Lui et d’autres personnes auraient contribué à l’organisation des massacres des jeunes handicapés tutsi et du personnel tutsi. Il a prétendument organisé des réunions avec Célestin Ugirashebuja, ancien maire de la commune de Kigoma, dans la province du Sud. Ugirashebuja fait partie des quatre personnes soupçonnées de génocide vivant en liberté au Royaume-Uni.
Au début de cette année, Ugirashebuja a travaillé à la Maison de retraite AnnaVictoria Frinton-on-Sea, Essex.
Pendant le génocide, Rutihunza aurait travaillé avec Ugirashebuja pour établir un « comité de sécurité » visant à identifier et tuer les Tutsi. Ces réunions se tenaient soit au Centre soit dans la maison d’Ugirashebuja. Rutihunza est personnellement accusé d’avoir donné la liste des Tutsi à tuer aux Interahamwe.
Lorsque le FPR libère la région, Rutihunza et ses confères fuient et s’installent à Bukavu en RDC , ou il forme avec d’autres frères, un couvent des frères de la Charité. Après la destruction des camps de réfugiés dans l’est de la RDC, en 1996, il fui en Tanzanie. Il serait arrivé en Italie en 1997.
Quand, en 1998, les médias en Italie l’ont lié au génocide, il a fui pour la Côte-d’Ivoire, où ses frères de foi l’auraient convaincu qu’il était plus à même d’être arrêté.
En 1999, il se rend en Belgique où il travaille pour deux couvents, Ronse et Moerzeke. Il est dit avoir vécu au couvent de Ronse dans la clandestinité, ne recevant des visiteurs que sur rendez-vous. Son nom n’a jamais figuré sur la liste des Frères du Couvent.
C’est durant sa clandestinité à Moerzeke (où il vécut jusqu’en 2007) que son nom est réapparu dans un magazine belge, Vif l’Express.
Les frères de la Charité l’auraient aidé à fuir pour Rome, son adresse actuelle, résidence du Supérieur général de la congrégation et siège de l’Eglise Catholique.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!