Lors de la présentation de son rapport au Parlement pour l’exercice écoulé, le 30 juin 2018, Obadiah Biraro a déclaré que l’auditorat avait abouti à des constatations transversales de dépenses irrégulières.
Les dépenses irrégulières se présentaient sous la forme de dépenses non financées, de dépenses partiellement financées, de dépenses inutiles, de dépenses non autorisées et de fonds détournés ou utilisés de manière frauduleuse.
Bien que l’AG ait averti qu’il fallait redoubler d’efforts pour parvenir à une gestion saine des fonds publics, il s’est félicité des améliorations apportées.
Les chiffres relatifs aux dépenses irrégulières figurant dans le rapport de l’Auditeur Général pour 2018 montrent que les dépenses irrégulières ont diminué de 68%, passant de 17,6 milliards frw en 2016 à 5,68 milliards frw en 2018.
Les audits de l’AG en 2018 ont porté sur diverses entités publiques, dont celles à haut risque et celles qui mettent en œuvre des programmes ayant une incidence sur la vie des citoyens rwandais.
Un exemple de ces entités est constitué par les trois plus grandes entreprises publiques, à savoir le géant de l’énergie REG Holding (qui comprend EUCL et EDCL), l’Etablissement des pensions RSSB et le Groupe d’eau et d’assainissement WASAC.
L’auditorat a également ciblé neuf Etablissements dont les mandats avaient le plus grand impact sur la vie des citoyens, tel que le Rwanda Agricultural Board, RAB.
« Il est nécessaire de déployer des efforts concertés et de prêter attention aux entreprises publiques et aux Etablissements d’Administration afin d’améliorer la gestion des finances publiques et la prestation de services aux citoyens », a-t-il déclaré.
Outre les cas de dépenses irrégulières, les services de l’Auditeur Général pour l’exercice écoulé ont mis en évidence des cas de retards et d’abandons de contrats, des projets bloqués, des cas persistants d’actifs inutilisés, le non-recouvrement des avances et des garanties de bonne exécution, ainsi que le non-respect des lois fiscales.
L’AG a également noté dans son rapport que l’évolution de la mise en œuvre de ses recommandations au cours des cinq dernières années montre que le taux est encore faible.
Il a déclaré que le taux moyen de mise en œuvre était de 49% en 2018, ce qui représente une légère amélioration de 5% par rapport à l’année précédente, 2017.
La plupart des Députés ont convenu avec lui que des efforts particuliers étaient nécessaires pour garantir que les fonds publics ne soient plus perdus sous forme de gaspillage ou de vol pur et simple.
La Députée Christine Muhongayire a appelé à investir dans la recherche pour mieux comprendre les causes des irrégularités persistantes dans la gestion des finances publiques.
« Pouvons-nous effectuer des recherches sur les raisons de ces pertes ? S’agit-il d’un manque d’expertise ou d’un manque de diligence dans ce qui se fait ? Est-ce juste une escroquerie ? Nous devons mener des recherches pour comprendre la cause de l’état de ces choses », a-t-elle déclaré.
Le Député Théoneste Safari Begumisa a exprimé son accord, appelant à des efforts pour amener les responsables de la mauvaise gestion des fonds publics à rendre des comptes.
« Utilisons ce rapport pour demander aux responsables ce qui ne va pas et leur demander des comptes. Nous pouvons également veiller à ce qu’ils soient remplacés dans leurs emplois si nécessaire », a-t-il déclaré.
Le rapport sera examiné par le Comité des comptes publics du Parlement (PAC) et les commentaires seront présentés au Parlement pour un examen plus approfondi.
Source : New Times
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