Ce jeudi 16 mars s’ouvre à Harare le procès du pasteur Mawarire, l’un des chefs de file de la contestation contre Robert Mugabe. Dans ce pays asphyxié économiquement, le gouvernement réprime méthodiquement toute contestation. Osant prendre la parole, Evan Mawarire est devenu un véritable héros populaire. L’issue de son procès sera scrutée de près par la population.

A peine avait-il mis les pieds dans l’aéroport d’Harare, en février dernier, qu’Evan Mawarire était arrêté par la police. Il rentrait de six mois d’exil en Afrique du Sud, où il avait fui après avoir été brièvement mis sous les verrous.
Inconnu du public il y a un an, le pasteur Mawarire est rapidement devenu une figure de l’opposition à Robert Mugabe. « Militant par accident », comme le rappelle sa sœur, Telda, ce père de famille de 39 ans n’est affilié à aucun parti politique. En avril 2016, il se demande comment payer la scolarité de ses deux filles, lorsque l’idée lui vient de se filmer chez lui.
Il apparaît le drapeau zimbabwéen autour du cou, dénonçant la corruption du régime et les conditions de vie difficiles. Et lance le hashtag « this flag » (ce drapeau). La vidéo devient virale et marque le début d’un large mouvement de contestation, inédit, dans ce pays dirigé d’une main de fer depuis 37 ans.
Depuis, le mouvement s’est peu à peu essoufflé face à la répression, malgré les appels du pasteur à poursuivre les manifestations. Aujourd’hui, M. Mawarire est accusé d’incitation à la violence et de tentative de sabotage du gouvernement.
Avec rfi.fr
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