A Doha Kinshasa tergiverse et le processus de paix chancelle

Redigé par Tite Gatabazi
Le 15 novembre 2025 à 04:27

Sauf improbable volte-face de dernière minute, la journée de ce 15 novembre 2025 devrait consacrer, à Doha, la signature tant attendue de l’Accord-cadre de paix entre un gouvernement congolais volontiers fuyant et l’AFC/M23, dont la constance, la discipline et la rigueur tranchent avec les hésitations de Kinshasa.

À l’orée même de la signature solennelle, censée fixer les principes fondamentaux et les engagements réciproques, le régime congolais, fidèle à ses errements, piétine déjà l’esprit du texte.

Ses forces coalisées poursuivent, dans un mépris absolu du processus, des assauts criminels contre des zones densément peuplées, reniant par avance la parole donnée au profit d’un agenda belliciste désormais patent.

Face à ces manquements répétés, l’AFC/M23 réaffirme avec une détermination inoxydable son engagement premier : défendre et protéger les populations civiles que les errements de Kinshasa condamnent à un cycle sans cesse renouvelé de violences et d’incertitudes.

L’Accord-cadre devait pourtant articuler trois axes cardinaux à savoir la restauration progressive, coordonnée et conjointe de l’autorité de l’État, à travers les institutions et services publics, en partenariat avec l’AFC/M23 ; l’établissement d’arrangements de sécurité transitoires, négociés d’un commun accord, afin d’assurer l’ordre public et la protection des civils ; la création d’une commission nationale indépendante de vérité, de réconciliation et de responsabilité, chargée de documenter les crimes, d’en établir la mémoire et de proposer des mécanismes de réparation.

Or, à mesure que l’on multiplie les protocoles, annexes, accords-cadres et autres variations bureaucratiques, le tout se mue en un véritable mille-feuille politico-sécuritaire, où chaque nouvelle promesse semble destinée à ensevelir la précédente.

Selon des informations concordantes, le document attendu à Doha ne constituera qu’un prélude : il ouvrira la voie à une série de protocoles additionnels devant être négociés dans les deux semaines suivant la signature. Les pourparlers se poursuivront ensuite dans un autre pays africain, preuve supplémentaire que la route vers une paix véritable demeure escarpée.

Avec un tel empilement d’engagements successifs, grevés par les tergiversations chroniques du pouvoir congolais, force est de constater que le processus reste enlisé. Pour l’heure, et en dépit des efforts diplomatiques colossaux consentis, la fumée blanche tarde décidément à s’élever au-dessus de Doha.

Le 15 novembre 2025, Doha devrait voir la signature de l’Accord-cadre de paix entre le gouvernement congolais hésitant et l’AFC/M23

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