Cependant, sous l’égide du président Félix Tshisekedi, le pays navigue sans cap apparent, marquant un déficit notable de direction dans sa politique étrangère.

Sans aucune réflexion sérieuse sur les défis sculptés par les mutations mondiales, et esquisse des pistes pour une réorientation stratégique de sa diplomatie.

Depuis son avènement au pouvoir, Félix Tshisekedi a suscité des critiques pour son approche semblant détachée de la diplomatie. L’absence de discours forgeant les orientations majeures de la politique étrangère congolaise éclipse une vision nécessaire, fragilisant ainsi la position de la RDC sur l’échiquier international.

Les nominations, teintées de népotisme, érodent l’efficacité et la crédibilité des représentations diplomatiques de la RDC, entravant ses ambitions de tisser des relations internationales robustes et respectées.

Au-delà de ces écueils, la RDC regorge d’atouts diplomatiques inestimables. Dotée de richesses naturelles abondantes, notamment des minerais essentiels à l’économie globale, et nichée au cœur de l’Afrique, la RDC détient un potentiel d’influence considérable.

Ces trésors pourraient animer une diplomatie vigoureuse, tournée vers le développement économique et la stabilisation régionale, si seulement ils étaient exploités avec clairvoyance.

Le monde contemporain est marqué par des mutations rapides et des tensions géopolitiques en escalade. Dans ce théâtre mondial, les pays en développement comme la RDC se trouvent particulièrement exposés aux caprices des grandes puissances. Une diplomatie proactive est indispensable pour naviguer ces eaux tumultueuses, impliquant une participation active dans les forums internationaux et la capacité à forger des alliances stratégiques, adaptant la politique étrangère de la RDC aux réalités internationales fluctuantes.

Pour que la RDC exploite pleinement ses atouts diplomatiques, l’instauration d’une boussole stratégique claire est impérative.

Cela inclut l’élaboration d’une politique étrangère cohérente, la nomination de diplomates méritants, et une vision à long terme anticipant les tendances mondiales pour positionner la RDC comme un acteur prééminent sur la scène internationale.

De plus, l’intégration régionale et le renforcement des relations avec d’autres nations africaines devraient être des priorités pour solidifier la stature internationale de la RDC.

La diplomatie est un art nécessitant vision, stratégie, et compétences, des qualités perçues comme manquantes dans la gestion de la politique étrangère de la RDC sous Tshisekedi. Néanmoins, avec ses atouts significatifs, la RDC détient les clés pour redéfinir son rôle sur la scène mondiale.

Il est essentiel que le leadership actuel ou futur engage des actions décisives pour orienter la diplomatie congolaise vers une ère de dynamisme et de respect international.

Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, Coopération Internationale et Francophonie en RDC