Le défi actuel est d’obtenir l’extradition de Kayishema par les autorités Sud-Africaines pour que le présumé génocidaire soit jugé au Rwanda, a divulgué le procureur du « Mécanisme. »

Fulgence Kayishema, parmi les plus recherchés pour génocide par cette instance judiciaire onusienne, a été repéré lors d’une opération d’infiltration à Cape Town en Afrique du Sud le 24 mai dernier, apres une cavale de 22 ans.

Brammertz a indiqué que la venue de l’IRMCT au Rwanda était destinée à visiter les sites présumés qui sont censés avoir été le théâtre des crimes de Kayishema, pour informer les survivants du génocide que "Kayishema a été arrêté, mais qu’il est crucial de comprendre qu’il y a deux étapes : l’arrestation et le jugement des crimes."

Le procureur de nationalité Belge a insisté sur l’importance de la presence des témoins-rescapes devant le tribunal qui devrait le juger.

"Ils nous rappellent chaque jour l’importance de poursuivre la quête de justice, même 30 ans après.

Nous espérons que les autorités d’Afrique du Sud feront tout leur possible pour extrader Kayishema au Rwanda en vue de son procès," a déclaré Brammertz.

Ce dernier a visité les survivants du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994 à Nyange, où Kayishema, ancien policier de la commune Kivumu, est accusé d’avoir tué plus de 2 000 Tutsis réfugiés dans l’église de la paroisse de la localité.

Alexia Mukangarambe, survivante du génocide à sur place, a exprimé le souhait que Kayishema soit jugé à Nyange, où ses crimes présumés ont été commis.

Elle s’est exprimée en ces termes :

"Nous demandons qu’il soit jugé ici à Nyange où il a commis ses crimes. Nous sommes reconnaissants au bon leadership du Rwanda, il pourra ainsi voir du moins comment nous nous sommes reconstruits après ce qu’il nous a fait," a plaidé madame Mukangarambe.