En effet, le 12 août 2025, en compagnie du chef d’état-major des forces armées iraniennes, le général Amir Hatami, le général Maphwanya a précisé que sa visite n’était pas uniquement militaire, mais qu’elle avait également une dimension politique.

«  Cette visite n’est pas seulement militaire, elle a également un message politique et intervient à un moment très opportun pour exprimer nos sentiments à l’égard du pays pacifique qu’est l’Iran.  » a-t-il affirmé.

Le général a affirmé que l’Afrique du Sud et l’Iran poursuivaient des objectifs similaires en politique internationale, suggérant ainsi son soutien à l’implication de l’Iran auprès du groupe armé Hamas dans le conflit avec Israël à Gaza.

Ces déclarations ont immédiatement suscité la réaction du parti d’opposition sud-africain Democratic Alliance (DA), qui les a condamnées ce 13 août, soulignant que de tels propos dépassent le cadre des fonctions militaires.

«  Le rôle des SANDF est de diriger et de gérer l’armée, pas d’agir comme un émissaire politique. Permettre à nos hauts gradés de tenir des propos partisans sur des programmes internationaux est de l’inconscience, un manquement aux responsabilités diplomatiques et un désastre économique.  » a-t-il indiqué.

Le même jour, le ministère sud-africain de la Défense a exprimé son regret face aux déclarations du général Maphwanya, rappelant que seuls le Président et le ministère des Affaires étrangères sont habilités à s’exprimer sur la politique internationale.

«  Il est regrettable que le chef d’état-major des SANDF, le général Rudzani Maphwanya, ait tenu des propos politiques lors de sa rencontre avec la direction des forces armées iraniennes  », a précisé le ministère.

Le ministère des Affaires étrangères a précisé que les propos du général ne représentent pas la politique étrangère de l’Afrique du Sud et a indiqué que le ministre Ronald Lamola compte obtenir des explications de Maphwanya.

Par ailleurs, le ministère de la Défense a annoncé que, dès son retour de cette visite, le général sera convoqué par la ministre Angie Motshekga pour un entretien.

Ces propos interviennent alors que les États-Unis exercent une forte pression sur l’Afrique du Sud, l’accusant de s’opposer à Israël et de soutenir la politique de l’Iran, ce dernier étant soupçonné de développer un programme d’armement de destruction massive.

Le général Rudzani Maphwanya, chef d’état-major des forces sud-africaines, est au cœur d’une polémique après des propos politiques tenus en Iran