Cette décision a été annoncée par le ministre ougandais en charge de l’Assistance humanitaire, des Catastrophes et des Réfugiés, Hilary Onek, qui a précisé que cette mesure concerne uniquement les nouveaux demandeurs d’asile.

«  J’ai ordonné à nos agents de ne plus accorder le statut de réfugié aux ressortissants de ces pays car il n’y a pas de guerre, en particulier pour ceux venant d’Érythrée, d’Éthiopie et de Somalie  », a-t-il déclaré, les personnes déjà reconnues comme réfugiées n’étant pas concernées par cette décision.

Le ministre Onek a rappelé que, bien que l’Ouganda soit reconnu pour sa politique d’accueil des réfugiés, la baisse des financements internationaux place le pays dans une situation économique délicate. «  Les aides pour les réfugiés ont fortement diminué, rendant la situation intenable  », a-t-il précisé.

L’Ouganda, qui recevait jusqu’à 240 millions de dollars par an de l’UNHCR, ne bénéficie aujourd’hui plus que de 100 millions de dollars (environ 361 milliards de shillings), alors qu’il héberge près de deux millions de réfugiés. Face à cette baisse des financements, le gouvernement a précisé qu’il ne peut plus accueillir de nouveaux arrivants au-delà de ses capacités.

Malgré ces difficultés, l’Ouganda reste l’un des principaux pays d’accueil des réfugiés dans le monde, les autorités prévenant toutefois que, sans un soutien international accru, la poursuite de cette politique pourrait devenir problématique.

L’Ouganda a annoncé la suspension de l’accueil et de l’octroi du statut de réfugié aux ressortissants d’Éthiopie, d’Érythrée et de Somalie