Le ministère des Affaires étrangères du Sénégal a précisé que l’opération, effectuée le 27 novembre, visait à garantir la sécurité de l’ex-président et que Dakar avait joué un rôle diplomatique décisif pour faciliter son départ. “Nous avons veillé à ce que son voyage se déroule dans les meilleures conditions de sécurité possibles”, a indiqué le ministère dans un communiqué officiel.

Umaro Sissoco Embaló avait annoncé sa victoire à l’élection présidentielle du 23 novembre avec 65 % des voix, tandis que son principal adversaire, Fernando Dias da Costa, revendiquait également la victoire.

La situation a atteint son paroxysme le 26 novembre, lorsque des soldats ont pris le contrôle du palais présidentiel à Bissau et arrêté l’ancien président. Des négociations diplomatiques menées par le Sénégal et d’autres acteurs régionaux ont rapidement conduit à sa libération et à son transfert vers Dakar.

En tant que président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Sénégal a souligné son engagement à favoriser la stabilité régionale. Dakar s’est positionné comme médiateur clé dans cette crise, travaillant de concert avec l’Union africaine pour éviter que la situation ne dégénère davantage.

À son arrivée à Dakar, Embaló aurait été accueilli par des responsables sénégalais, sans déclaration publique immédiate de sa part. Son exil intervient dans un contexte où la Guinée-Bissau reste confrontée à une instabilité chronique, marquée par des coups d’État répétés depuis son indépendance en 1974.

Le général Horta N’Tam a été investi président de transition en Guinée-Bissau, tandis que la CEDEAO et l’Union africaine appellent à un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

L’ancien président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, a été exfiltré vers le Sénégal à la suite du coup d’État militaire qui l’a renversé