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Agathe Kanziga, Kabuga, Rusesabagina : des parents indignes

Redigé par Tite Gatabazi
Le 5 avril 2022 à 03:24

Tout parent est habité par le souci de transmettre de bonnes valeurs à sa progéniture.

Expliquer les conséquences de ses faits et gestes et de ceux des adultes aide chaque enfant à mieux appréhender l’importance non seulement des valeurs mais du savoir vivre.

Les parents transmettent à leurs enfants le langage, les codes sociaux mais aussi et surtout les normes et les valeurs qui leur permettent de prendre une place dans la société.

Les valeurs sont des repères indispensables pour permettre à l’enfant de grandir. En sachant que les valeurs sont intemporelles.

Les parents soutiennent leurs enfants dans la découverte de soi, de l’environnement immédiat et lointain pour les accompagner.

Lorsque les enfants appliquent dans leur vie quotidienne les valeurs qui leur ont été transmises, il y a une fierté réciproque.

On le sait depuis longtemps, tout ce qui fait honte à l’enfant, l’humilie et le rejette est mauvais pour son psychisme et sa socialisation.

Pire, lorsque c’est le parent qui est l’objet de la honte.

Il est indispensable de rappeler que les membres de l’akazu, Agathe Kanziga en tête, sont des parents. Ainsi que le terroriste Rusesabagina.

Le génocide contre les tutsis, tout comme les actes terroristes de Rusesabagina ont suscités un émoi d’une immense ampleur.

Très vite, des voix se sont élevées pour réclamer un châtiment exemplaire pour les auteurs de la transgression absolue.

Le crime de génocide contre les tutsis a été constaté par une juridiction internationale, il est de notoriété publique.

Bon nombre des membres de l’akazu ont été condamné pour génocide.

Ces parents par leurs comportements et actes y ont pris une part active. Méconnaissant de la sorte les devoirs élémentaires d’un parent et d’un citoyen.

Plus grave encore, bafouant les valeurs fondamentales de la société Rwandaise et même de la République.

Ainsi sont-ils frappés d’indignité. Celle-ci affecte toute personne convaincue de crime grave.

L’indignité est une sanction qui frappe une personne eu égard à un certain nombre de faits graves dont elle s’est rendue coupable.

Sous d’autres cieux, elle était assortie de « dégradation civique », qui consistait en une privation d’un certain nombre des droits civiques.

La réputation, l’honneur, l’estime publique sont des biens réels et sans doute très précieux. En être déchu est synonyme d’un sentiment de honte chez l’intéressé et les siens.

C’est le cas de toutes ces personnes membres, alliés et sympathisants de l’akazu.

On constate amèrement qu’il existe une gradation ascendante dans cette collusion du discours haineux de leurs enfants qui va jusqu’au négationnisme.

Il y a manifestement une méconnaissance des devoirs par ce comportement et ces actes ou opinions publiquement exprimées.

Ils se montrent « mauvais citoyen ».

L’expression publique des enfants et petits-enfants de Mbonyumutwa, des enfants de Juvénal Habyarimana, Kabuga, Ngirabatware et consorts atteste d’un déficit d’éducation de base et d’un manquement grave des parents à leur devoir.

Qu’un enfant ait du mal à accepter les crimes de ses parents est une chose, qu’il clame leur innocence contre les évidences c’est faire preuve de cécité et de déni.

L’exemple patent est l’existence de l’association « Jambo asbl » en Belgique qui regroupe les enfants des personnes impliquées directement ou indirectement dans le génocide contre les tutsis.

Le narratif étant de disculper leurs parents et de propager la fumeuse théorie du « double génocide ».

Gustave Mbonyumutwa fils de Shingiro Mbonyumutwa et petit-fils de Dominique Mbonyumutwa s’est illustré en clamant haut et fort l’innocence de son géniteur.

Et pourtant, il était confronté à l’appel au meurtre des tutsis qu’il avait lancé à la radio le 21 avril 1994. A cette époque, il était Directeur de Cabinet du Premier Ministre intérimaire Jean Kambanda. Ca ne s’invente pas !

Dans une vidéo devenue virale de la radiotélévision belge francophone « RTBF », Shingoro Mbonyumutwa, pris sur le fait, bafouille quand le journaliste lui met sa voix sous le nez.

On retrouve une certaine Zaneza Dénise, fille de Sebatware, condamné pour génocide qui crache du venin sur la toile.

Il y a également Placide Kayumba, tout premier président de jambo asbl, fils de Dominique Ntawukuriryayo, sous-préfet de Gisagara et condamné à vingt-cinq ans de réclusion par le TPIR.

Natacha Akingeneye, présidente de jambo asbl, file de Juvénal Uwiringiyimana, ministre du commerce. Décédé en 2005 pendant que on procès était en cours au TPIR.

On y retrouve aussi Liliane Bahufite, fille du Colonel Juvenal Bahufite qui avait dirigé les tueries dans Gisenyi entre 1990 et 1993. Porte-parole des FAR durant le génocide et lors de la fuite vers le Zaïre.

Laure Nkundakozera Uwase, qui a été secrétaire générale de jambo asbl, proche collaboratrice de Ruhumuriza Mbonyumutwa. Est la fille d’Anastase Nkundakozera condamné par les juridictions Gacaca.

Une autre mère indigne est Agathe Kanziga, veuve de Habyarimana. Lorsque son fils Jean Luc Habyarimana clame l’innocence de sa mère, on se croirait dans un film d’horreur ou une séance de blague de mauvais goût.

La participation de sa mère dans la planification du génocide contre les tutsis est suffisamment documentée pour que ses enfants instruits n’en aient pas connaissance.

Il était présent à la lecture de l’arrêt du conseil d’Etat français qui avait rejeté la demande du statut de réfugiée de dame Kanziga.

La justice français avait estimé que ses déclarations, auprès des autorités judiciaires françaises, relatives à ses occupations de première dame non crédibles, dénuées de précisions et empruntes d’invraisemblances doivent être regardées comme traduisant sa volonté d’occulter les activités qui ont en réalité été les siennes durant la période de préparation, de planification et d’exécution du génocide contre les tutsis.

De la même façon, les enfants de Kabuga, le financer du génocide et de Rusesabagina qui vient d’écoper de vingt-cinq ans de réclusion criminelle pour terrorisme ; clament encore l’innocence de leurs géniteurs.

Carine Kanimba, la fille de Rusesabagina ne ménage aucun effort pour marcher sur les évidences. Pendant que l’intéressé, Rusesabagina revendiquait les actes terroristes dont il était parrain ; sa fille tournait le regard et cherche à distraire l’opinion.

Les preuves accablants de la perquisition de la police belge au domicile de Rusesabagina n’arrivent pas a emporté la conviction de la fille. Décidemment.

On peut multiplier les exemples à profusion.

Bon nombre de ces héritiers d’indignité, bercés au biberon idéologique éprouvent de la haine. Placés au ban de la citoyenneté, ils se disent stigmatisés.

Alors que le gouvernement Rwandais post génocide contre les tutsis a mis en place une politique annonçant les modalités permettant de refonder ou de régénérer la nation.

C’est essentiel pour tout Rwandais, ou qu’il soit, de retrouver les valeurs de sa propre culture défigurées par les régimes précédents.
Avec cet aspect non moins important, d’intégrer plutôt d’exclure ou d’évincer ceux qui ont pactisé avec le génocide. Ou qui se sont associés activement à l’idéologie hutu power.

Aujourd’hui, les « enfants de l’akazu » et les alliés ne se sont sans doute jamais trouvés en position de perdre un poste, ou d’être poursuivi. Ils vivent à l’étranger.

Et n’ont pas usé des droits inhérents à leur qualité de citoyens rwandais.

Ils n’ont pas visés les professions exigeant souvent des qualifications et des titres qu’ils ne possèdent pas.

Ils vivent pourtant avec une infamie en bandoulière et leurs parents, morts ou vivants, se sont rendus coupables d’indignité.

Agathe Kanziga, Kabuga, Rusesabagina : des parents indignes

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