L’arrestation de Hyacinthe Bicamumpaka a été largement relayée par les médias ce jeudi 29 mai 2025. Toutefois, selon des informations révélées par Le Parisien, elle serait intervenue dès le mois d’avril.

Bicamumpaka est poursuivi pour participation au génocide contre les Tutsi, complicité de crimes contre l’humanité et incitation à commettre des crimes. À l’époque des faits, il exerçait comme journaliste à la ’Radio Rwanda’, où il aurait utilisé les ondes pour inciter les Hutu à massacrer les Tutsi, à travers des propos ouvertement haineux.

Les autorités judiciaires françaises avaient confirmé sa mise en détention provisoire le 9 mai 2025.

Selon les éléments de l’enquête, Hyacinthe Bicamumpaka s’est particulièrement fait remarquer en juin 1994 par un discours alarmant, prononcé alors que les troupes fidèles au président Juvénal Habyarimana, acculées sur le terrain et conscientes qu’elles allaient perdre la guerre face au Front patriotique rwandais (FPR), fuyaient désespérément.

« Même si nous perdons cette guerre, nous reviendrons », avait-il notamment déclaré, pour ensuite ajouter que « le FPR héritera d’un pays réduit à néant ».

À peine deux semaines après ces propos, il quitta le pays pour la France.

En 1995, il avait été pris en charge dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile établi dans le département de Saône-et-Loire.

Hyacinthe Bicamumpaka était journaliste à la 'Radio Rwanda', où il aurait incité les Hutu à massacrer les Tutsi