Il s’agit de Maj Nzuwonemeye François-Xavier, Mugiraneza Prosper, Col Nteziryayo Alphonse, Ntagerura André et Capt Innocent Sagahutu. Hébergés depuis fin 2021, après avoir purgé leurs peines pour crimes liés au génocide contre les Tutsi ou avoir été acquittés, ils reçoivent jusqu’ici un soutien financier couvrant leur subsistance et le paiement du loyer de leur logement à Niamey.

Selon la décision du juge Joseph Chiondo Masanche, chacun percevra 11 500 dollars (16,7 millions de francs rwandais) en décembre 2025 et 12 400 dollars (18 millions de francs rwandais) en décembre 2026.

Passé cette date, l’IRMCT n’aura plus l’obligation légale de leur fournir aucune aide. Le secrétaire de l’IRMCT, Abubacarr Tambadou, a précisé que cette mesure a été prise en raison de l’absence de certitude quant à leur départ imminent vers un autre pays.

L’État du Niger a précisé qu’il ne souhaite pas héberger ces Rwandais de manière permanente. Fin 2021, une tentative d’expulsion avait échoué faute d’un pays d’accueil, à l’exception du Rwanda qu’ils refusent de rejoindre. Depuis, ils sont privés de liberté de circulation et de documents officiels, obligés de rester confinés à leur domicile à Niamey.

L’IRMCT a toutefois assuré que si ces personnes acceptent de rentrer volontairement au Rwanda, elle procédera à des discussions avec le gouvernement rwandais pour garantir leur sécurité, une garantie que Kigali s’est toujours montrée favorable à offrir. À défaut, les discussions se poursuivront avec des pays susceptibles de les accueillir après la fin de l’aide en 2026.

Le Niger avait accueilli huit individus condamnés pour génocide contre les Tutsi, dont trois sont depuis décédés