Un citoyen, par exemple, raconte avoir traversé pas moins de trois de ces barrières sur son trajet vers le travail.
Sans le document prouvant son inscription, il risque d’être bloqué. « Pour nous, agriculteurs, cette saison des pluies est cruciale, mais si nous sommes contraints de rester chez nous faute de cette preuve d’enrôlement, que deviendront nos récoltes ? » questionne-t-il.
Les communautés rurales de cette province du Nord du Burundi expriment leur lassitude face à ces mesures restrictives, qui, au lieu d’encourager une participation libre, semblent imposer l’enrôlement par la contrainte.
En parallèle, dans d’autres coins du pays, les autorités locales multiplient les communiqués exigeant la participation de tous. Les responsables de partis et les représentants de l’administration au niveau de la province et de la commune ont ordonné que tout autre travail soit interrompu pour concentrer les efforts sur l’enrôlement.
Des responsables locaux ont même été déployés pour aller de maison en maison afin de convaincre chaque citoyen de s’inscrire.
Les autorités locales vont jusqu’à exiger des chefs de secteur et des leaders de la communauté d’organiser des sessions de sensibilisation à travers des systèmes de haut-parleurs dans les lieux publics pour rappeler à la population le caractère obligatoire de cette inscription.
Un autre aspect particulièrement controversé de cette campagne est l’intimidation des commerçants et tenanciers de boutiques.
Les autorités locales les menacent de ne pas leur accorder le droit d’ouvrir leurs boutiques s’ils ne prouvent pas leur inscription.
Cette interdiction pourrait gravement impacter les petits commerçants, qui dépendent de leurs activités pour subvenir à leurs besoins. « Nous nous sentons forcés et menacés », témoigne un vendeur du marché local. « On nous demande de nous inscrire sous peine de perdre notre gagne-pain, ce qui est injuste et contraire à notre droit de choisir. »
D’autres mesures drastiques incluent la mobilisation d’élus locaux pour persuader les personnes âgées de s’inscrire, même si certains n’ont pas les documents requis, comme une carte d’identité nationale.
Des instructions ont été diffusées pour informer les citoyens qu’ils peuvent s’inscrire en présentant d’autres papiers officiels en cas de manque de carte d’identité.
Certains citoyens dénoncent une atteinte à leur liberté de choisir, rappelant que l’inscription aux élections devrait être un acte volontaire et non une obligation.
Lors du scrutin prévu en 2025, les Burundais éliront les membres de l’Assemblée nationale et du Sénat, renouvelant ainsi leurs représentants parlementaires
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