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Crise au Burundi : Un régime de terreur dévoilé dans un rapport glaçant de la Ligue Iteka

Redigé par Bazikarev
Le 13 septembre 2024 à 04:15

Selon un rapport détaillé de la Ligue Iteka, publié jeudi 12 Septembre 2024, la situation des droits humains au Burundi s’est détériorée significativement depuis l’accession au pouvoir du président Evariste Ndayishimiye il y a quatre ans et deux mois. Le document met en lumière des violations massives des droits civiques, politiques, sociaux-économiques et catégoriels sous son régime.

Le rapport souligne une recrudescence des actes de violence et de répression à l’encontre des opposants politiques et des membres de la société civile, incluant des assassinats et des disparitions forcées.

Le document note spécifiquement l’assassinat de 2436 personnes, dont 1349 par des agents non identifiés et 247 par des agents étatiques.

De plus, 183 enlèvements et 2676 arrestations arbitraires ont été recensés, témoignant d’un climat de peur et de répression.

La condition des femmes et des enfants est particulièrement alarmante. Le rapport indique que 255 femmes ont été tuées et 19 torturées, tandis que 228 ont été arrêtées arbitrairement et 13 ont disparu.

Du côté des enfants, 210 ont été tués, 30 torturés, et 246 arrêtés arbitrairement. Ces chiffres révèlent une grave atteinte aux droits les plus fondamentaux de ces groupes vulnérables.

Le rapport révèle une recrudescence des violences sexuelles, avec des centaines de cas de viols signalés ce qui souligne une insécurité croissante pour les femmes dans le pays.

Ces actes odieux s’inscrivent dans un contexte plus large de violations des droits humains où les femmes sont disproportionnellement affectées. La brutalité de ces agressions sexuelles est souvent utilisée comme arme pour instiller la terreur au sein des communautés et museler toute forme de résistance

Sur le plan sécuritaire, le rapport mentionne une augmentation significative de la criminalité, avec 1355 cadavres découverts et enterrés sans enquête à travers le pays.

Le régime en place a intensifié sa répression contre les partis d’opposition, notamment contre le Congrès National pour la Liberté (CNL), l’ancien principal parti d’opposition.

Des membres du CNL ont été régulièrement ciblés, harcelés et arrêtés dans des tentatives flagrantes de diminuer l’influence de l’opposition.

Ce climat de peur est exacerbé par des arrestations arbitraires massives et des disparitions forcées visant les opposants politiques, cherchant à éliminer toute contestation au pouvoir en place.

La situation économique n’est pas en reste avec une dévaluation excessive de la monnaie burundaise et une pénurie chronique de produits de première nécessité, aggravant la pauvreté et la précarité de la population.

Face à ces constats accablants, la Ligue Iteka appelle à un dialogue franc et inclusif entre les acteurs internes et externes pour améliorer les conditions de retour des réfugiés et réhabiliter les Accords d’Arusha pour la paix et la réconciliation.

Elle insiste également sur la nécessité de mettre en œuvre les jugements de la cour de justice de l’EAC et de rouvrir les organisations de la société civile et les médias réprimés.


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