Représentant de l’État de l’Indiana, Carson a mis en lumière les tensions persistantes dans l’Est de la RDC, en particulier les violences ciblant les Congolais parlant le Kinyarwanda, dont les Banyamulenge et les tutsi, exacerbées par des discours haineux et appelant à la violence contre ces communautés.

Des organisations de défense des droits humains ont documenté des actes de violence alarmants commis par les Forces Armées de la RDC et par ses allies dont les Wazalendo, les groupes armés tels que les FDLR, les Nyatura et les Mai-Mai contre ces minorités ethniques, des actes pouvant s’apparenter à un génocide selon l’Article II de la Convention de l’ONU sur la prévention et la repression du crime de génocide de 1948.

Les communautés rwandophones, dont la langue maternelle est le Kinyarwanda, sont les principales cibles. Les groupes armés et les forces de sécurité, souvent abusives, continuent de perpétrer massacres, enlèvements, viols et violences sexuelles, recrutement d’enfants, et autres attaques contre les civils.

Se basant sur un rapport d’experts de l’ONU, Carson a souligné que depuis la reprise des armes par le M23 fin 2021, la violence contre les Rwandophones a pris une nouvelle dimension dans l’Est de la RDC. Il a également pointé du doigt l’utilisation de discours de haine par des politiciens et des militaires.

« Des politiciens exploitent les sentiments anti-Rwandophones pour renforcer leurs agendas politiques, aggravant ainsi la situation », a-t-il déclaré.

Il a en outre relevé que l’exode provoqué par ces violences a poussé de nombreux Congolais à fuir vers d’autres États, notamment l’Indiana.

« Les personnes fuyant la violence en République Démocratique du Congo représentent l’une des plus importantes populations de réfugiés en Indiana », a-t-il affirmé.

La résolution de Carson comprend plusieurs points, notamment la condamnation des actes de génocide commis par les soldats de la RDC et leurs groupes armés alliés, la pression sur le gouvernement de la RDC pour protéger les droits de tous les Congolais et punir les violations de ces droits, ainsi que la mise en place d’une représentation américaine dans la région des Grands Lacs pour suivre de près ces questions.

S’appuyant sur les rapports de l’ONU, Carson a informé l’Assemblée que le M23 se caractérise par des activités violant les droits de l’homme dans l’Est de la RDC, notamment le recrutement d’enfants soldats, et mérite donc aussi d’être condamné.

Le député a appelé ses collègues à soutenir cette résolution, afin de tenir les responsables de ces violences responsables de leurs actes.

« Je reste préoccupé par le fait que la situation en RDC n’ait pas reçu l’attention internationale qu’elle mérite au vu de la gravité de ces actes de violence. J’invite tous mes collègues à me rejoindre dans cette résolution et à en tenir les auteurs responsables », a-t-il déclaré.