Dix-huit personnes ont été blessées dont six grièvement et quatre placées en soins critiques à la suite de l’assaut perpétré, selon les premiers éléments de l’enquête, de manière apparemment aléatoire par une ressortissante allemande de 39 ans. Interpellée peu après les faits au terme d’une vaste opération policière, la suspecte devrait être présentée à un juge dans la journée de samedi.

L’attaque s’est produite au cœur de la principale plaque tournante ferroviaire du pays, fréquentée chaque jour par plus d’un demi-million de voyageurs. Les autorités locales ont immédiatement mis en œuvre une opération d’envergure, mobilisant de nombreuses unités de secours, tandis que des experts en criminalistique, revêtus de combinaisons médico-légales, inspectaient minutieusement les lieux sous très haute sécurité.

Les motivations de l’agresseuse demeurent à cette heure incertaines. Si la piste politique n’est pour l’instant pas privilégiée, les enquêteurs explorent l’éventualité d’un déséquilibre psychique. Dans un communiqué empreint de prudence, les autorités ont indiqué que « les circonstances et le contexte de l’acte ne sont pas encore établis » et que l’enquête se poursuit « de manière intensive ».

La réaction de l’exécutif allemand n’a pas tardé. Le chancelier Friedrich Merz a salué la rapidité d’intervention des secours et exprimé sa solidarité envers les victimes et leurs familles. Le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, a pour sa part dénoncé un acte « perfide et lâche », rappelant la vulnérabilité accrue des infrastructures de transport face à des agressions de cette nature.

Cette tragédie s’inscrit dans une série préoccupante d’attaques à l’arme blanche qui endeuillent l’Allemagne. En janvier dernier, un ressortissant afghan de 28 ans avait assassiné deux personnes, dont un très jeune enfant, à Aschaffenburg. L’année précédente, un Syrien s’était rendu aux autorités après avoir tué trois personnes lors d’un festival à Solingen. Autant de drames qui interrogent les ressorts d’une violence en recrudescence au sein de la société allemande.

Une attaque d’une violence inouïe a plongé la gare centrale de Hambourg, vendredi soir, dans un climat de sidération et de terreur