Le Rwanda maintient son dispositif sécuritaire face à la menace persistante des FDLR

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 29 juillet 2025 à 09:13

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Ambassadeur Olivier Nduhungirehe, a réaffirmé ce mardi 29 juillet, que le Rwanda ne retirera pas ses dispositifs de défense le long de la frontière avec la République démocratique du Congo, tant que la menace que représente le groupe terroriste FDLR ne sera pas neutralisée de manière définitive.

Cette position a été réitérée à l’occasion de l’adoption par la Chambre des députés de la loi portant ratification de l’Accord de paix signé entre Kigali et Kinshasa le 27 juin dernier à Washington, aux États-Unis.

Lors des débats parlementaires, le député Bizimana Minani a exprimé ses réserves face aux attentes pesant sur le Rwanda en matière de sécurité. « Est-ce un crime pour notre pays d’avoir un système de défense ? Même les grandes puissances mettent en place des dispositifs sophistiqués, y compris avec des satellites. Pourquoi serait-ce un problème pour nous ? » a-t-il lancé.

Le ministre Nduhungirehe a répondu en soulignant la fragilité de la confiance à l’égard des autorités congolaises. « Nous avons signé [l’accord], mais nous connaissons ces gens. Nous avons collaboré avec eux et continuons à le faire. Pourtant, des mercenaires sont toujours engagés dans les combats. Vous avez vu les Roumains passer par Kigali, et maintenant ce sont des Colombiens. »

Pour le Rwanda, la mise en œuvre effective de l’accord passe par des actes concrets. « Ce que nous attendons, c’est une véritable volonté politique de la part de la RDC. Nous l’avons dit : il est hors de question que la sécurité du Rwanda et celle de ses citoyens soit compromise. C’est pourquoi ces mesures de défense resteront en vigueur tant qu’aucune solution claire n’aura été apportée », a déclaré le ministre.

Amb. Nduhungirehe a également rappelé que ces mesures ne seront levées qu’après le démantèlement du groupe FDLR, tel que prévu par l’accord de paix. Il a précisé qu’un premier volet consistera à encourager les combattants à rentrer volontairement, avant d’envisager une opération militaire contre ceux qui refuseraient de déposer les armes.

Le ministre Nduhungirehe a affirmé que le Rwanda maintiendra son dispositif sécuritaire tant que la menace FDLR persistera
Cette position a été réaffirmée lors de la ratification de l’accord de paix signé le 27 juin à Washington entre Kigali et Kinshasa

Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité