Dans une allocution télévisée, Mazón a expliqué qu’il mettait fin à ses fonctions en raison de la pression constante et de la haine dont il faisait l’objet : « Aujourd’hui, je suis le centre de critiques, de bruits, de propos haineux et de tensions. Je ne peux plus continuer », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il restera membre du parlement régional et devrait être remplacé à la tête de la région par un autre membre du Parti populaire (PP), au pouvoir localement.

Mazón avait été vivement critiqué pour sa gestion de la catastrophe survenue le 29 octobre 2024. Les inondations ont emporté 130 000 véhicules, détruit des milliers de logements et touché 78 communes, principalement dans la périphérie sud de Valence.

Malgré les alertes émises par l’agence météorologique nationale plus de 12 heures avant l’arrivée des pluies torrentielles, l’alerte mobile envoyée aux habitants est intervenue alors que les eaux commençaient déjà à submerger les rues et les habitations, ce qui a entraîné de nombreuses pertes humaines.

À son arrivée pour un hommage officiel dans la ville de Valence la semaine dernière, les proches des victimes n’ont pas caché leur colère lors des cérémonies commémoratives, certains l’ayant traité de « meurtrier » et de « lâche ».

Reconnaissant ses erreurs, Mazón a indiqué : « J’aurais dû avoir la vision politique nécessaire pour annuler mes rendez-vous et me rendre sur les lieux dès le jour de la catastrophe. Je sais que j’ai commis des erreurs et j’en assumerai la responsabilité toute ma vie », insistant sur le fait que ces erreurs n’étaient pas motivées par de mauvaises intentions.

Les manifestations contre Mazón ont été nombreuses tout au long de l’année, culminant avec une marche le 25 octobre dernier à Valence rassemblant plus de 50 000 personnes.

En outre, Rosa Álvarez, présidente d’une association représentant les victimes, a salué le rôle des familles et des citoyens dans cette décision : « Ce n’est pas son parti qui l’a fait démissionner. Ce sont les familles des victimes et toutes les personnes qui nous ont soutenus qui l’ont contraint à partir. »

L’année dernière, les inondations ont généré 800 000 tonnes de débris et plongé la région dans un chaos sans précédent.

Le président de la région de Valence, Carlos Mazón, a annoncé ce lundi sa démission, un an après les inondations dévastatrices d’octobre 2024