Pour son Président, Egide Nkuranga, "si Kabuga meurt avant de comparaître en justice, il sera mort sous le régime de la présomption d’innocence."

Ce jour il y aura les déclarations préliminaires et les dépositions commenceront le 5 octobre.

Il a été arrêté le 16 mai 2020 à Asnières Gennevilliers, la proche banlieue de Paris après vingt-cinq ans de cavale.

Kabuga, Président de la tristement célèbre RTLM, la radio qui diffusait les appels au meurtre des tutsis. Lui le Président du fonds d’entretient des interahamwe. Lui qu’on présente comme le financier du génocide contre les tutsis.

Il devra répondre du crime de génocide et crimes contre l’humanité.

Ses Avocats ne cesse de répéter qu’il est dans un état vulnérable et fragile.

A quatre-vingt ans, i y a lieu de rappeler qu’en Allemagne on a condamné des anciens nazis qui avaient quatre-vingt-dix ans et quatre-vingt-douze.

Josef Schutz, ancien gardien de camp de concentration était âgé de cent et un ans lors de son procès. Ces procès ont aussi une fonction mémorielle.

On le voit bien que soixante dix ans après l’holocauste, l’Allemagne juge encore de vieux criminel nazi.

Car bien que les crimes aient été commis il y a des dizaines d’années, il est important de porter ces affaires devant les tribunaux.

Le procès de Kabuga débute le 29 septembre prochain