Dans un entretien accordé à la chaîne publique IRIB, M. Araghtchi a indiqué que la possibilité de reprendre les pourparlers était à l’étude, mais qu’elle dépendrait du fait que les intérêts nationaux de Téhéran sont protégés.

"Nos décisions seront fondées uniquement sur les intérêts de l’Iran", a-t-il affirmé. "Si nos intérêts exigent un retour à la table des négociations, nous l’envisagerons. Mais à ce stade, aucun accord ni aucune promesse n’a été conclu et aucune discussion n’a eu lieu."

M. Araghtchi a accusé Washington d’avoir trahi l’Iran lors des précédents cycles de négociations sur la relance de l’accord nucléaire de 2015 et la levée des sanctions.

Le chef de la diplomatie iranienne a également abordé la loi adoptée par le Parlement et approuvée par le Conseil des gardiens (corps législatif suprême du pays) sur la suspension de la coopération avec l’agence onusienne de surveillance nucléaire. "La loi est désormais obligatoire et sera appliquée. Notre coopération avec l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) prendra une nouvelle forme."

M. Araghtchi a en outre signalé que les dommages causés par la Guerre de douze jours avec Israël étaient "graves" et que des experts de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique procédaient à une évaluation détaillée. Il a ajouté que la question des réparations figurait en tête des priorités du gouvernement.

Le 13 juin, deux jours avant la reprise des négociations nucléaires indirectes entre l’Iran et les Etats-Unis à Mascate, à Oman, Israël a lancé des frappes aériennes sur plusieurs cibles à travers l’Iran, notamment des installations militaires et nucléaires, tuant un nombre d’officiers supérieurs militaires et scientifiques travaillant pour le programme nucléaire iranien. En riposte, l’Iran a lancé plusieurs cycles d’attaques de missiles et de drones sur Israël, causant des victimes et des dégâts.

Le conflit s’est terminé le 24 juin par un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, à la suite de la frappe aérienne américaine sur les trois sites nucléaires iraniens clés.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré qu’aucun accord ni engagement n’avait été pris pour reprendre les négociations avec les Etats-Unis