Les autorités iraniennes affirment que Shahbazi avait travaillé aux côtés d’Esmaeil Fekri, un autre condamné exécuté en juin dernier, qui aurait lui aussi, collaboré avec Israël depuis 2022.

Selon les médias d’État, Shahbazi aurait profité de son poste de sous-traitant chargé d’installer des dispositifs de refroidissement pour recueillir des informations dans des sites stratégiques, notamment des salles de serveurs, des centres de données et des installations militaires sensibles, pour ensuite les revendre à des agents israéliens.

L’avocat de Shahbazi avait introduit un recours devant la Cour suprême, qui a toutefois été rejeté. Comme dans la majorité des cas en Iran, l’exécution a vraisemblablement eu lieu par pendaison, bien que les autorités n’aient pas précisé la méthode employée.

Des organisations de défense des droits humains, qui contestent la version officielle, affirment que Shahbazi a été torturé pour avouer et n’était pas impliqué dans des activités d’espionnage. Selon elles, son arrestation serait liée à une lettre adressée au président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans laquelle il proposait son aide dans la guerre contre la Russie.

L’ONG " Iran Human Rights " avait d’ailleurs alerté sur le risque imminent de son exécution, dénonçant l’argument avancé par les autorités, selon lequel Israël aurait « appris à Babak à utiliser Microsoft Word » pour appuyer l’accusation d’espionnage.

L’exécution de Shahbazi porte à neuf le nombre de personnes pendues par l’Iran pour espionnage présumé au profit d’Israël depuis le conflit de douze jours qui a opposé en juin dernier Téhéran à Israël et aux États-Unis.

Ce conflit, d’une intensité inédite, a été marqué par des frappes aériennes israéliennes visant des hauts gradés de l’armée iranienne, des scientifiques nucléaires mais aussi des zones résidentielles. En riposte, l’Iran avait lancé des salves de missiles et de drones. Washington, de son côté, avait mené de vastes bombardements sur des sites nucléaires iraniens, au nom de son allié israélien.

Depuis plusieurs décennies, l’Iran et Israël s’affrontent dans ce que les observateurs appellent une « guerre de l’ombre », marquée par des assassinats ciblés, des cyberattaques et des opérations clandestines. Dans ce cadre, Téhéran accuse régulièrement le Mossad d’infiltrer son territoire et d’organiser des sabotages contre ses infrastructures stratégiques.

L’exécution de Shahbazi porte à neuf le nombre de personnes pendues par l’Iran pour espionnage présumé au profit d’Israël depuis le conflit de douze jours de juin