Ces frappes israéliennes, survenues le 9 septembre 2025 à Doha et visant à éliminer des dirigeants du mouvement Hamas présents dans la capitale qatarienne, ont été au cœur des débats de la 60ᵉ session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies ce 16 septembre. L’ambassadrice Bakuramutsa a salué la décision du Conseil d’inscrire ce point à l’ordre du jour et a réaffirmé la solidarité du Rwanda avec le peuple qatari.

« Le Rwanda remercie ce Conseil d’avoir organisé ces débats, qui étaient grandement nécessaires. Nous exprimons notre solidarité avec le gouvernement et le peuple du Qatar, et condamnons fermement les attaques menées par Israël contre le Qatar, qui ont coûté des vies humaines, touché des civils et aggravé une situation déjà précaire. Le Rwanda attache une grande importance à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à la sécurité de tous les États membres », a déclaré l’ambassadrice.

Elle a insisté sur le respect du droit international dans toutes les actions : « Les principes des Nations unies, le droit international et le règlement pacifique des différends doivent guider toutes les actions. Le recours à la force, sous quelque forme que ce soit, va à l’encontre de ces principes et mine la sécurité collective. »

Selon les informations disponibles, l’armée israélienne a utilisé quinze avions de combat pour larguer une dizaine de missiles lors de cette attaque, qui n’a été précédée d’aucune consultation avec le Qatar. Le Hamas a indiqué que certains membres de sa délégation en pourparlers à Doha avaient été pris pour cible mais avaient survécu, tandis que six autres personnes, dont un responsable de la sécurité qatari, ont été tuées.

Le Premier ministre du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, a qualifié cette attaque d’acte de terreur contre son pays et a affirmé que le Qatar se réservait le droit d’y répondre.

L’ambassadrice Bakuramutsa a souligné que le Qatar ne devrait pas être la cible de telles attaques alors qu’il poursuit son rôle de médiateur dans divers conflits mondiaux.

« Nous attachons une grande importance au rôle majeur joué par les pays médiateurs pour empêcher l’escalade des crises et ouvrir la voie à des solutions politiques durables. C’est dans ce sens que nous saluons le rôle du Qatar dans les pourparlers constructifs dans la région des Grands Lacs, en ligne avec l’Union africaine et en complément de l’accord de paix de Washington, afin de faciliter le dialogue intercongolais, mettre fin à la violence, protéger les droits humains et tracer la voie vers de solutions politiques », a-t-elle ajouté.

Elle a appelé le Conseil à établir des principes visant à protéger les pays médiateurs et à tenir responsables ceux qui bafouent ces principes : « Nous appelons ce Conseil à formuler des recommandations sur les mesures à prendre pour protéger les médiateurs et les pays impliqués dans la médiation, ainsi que sur les sanctions à appliquer conformément au droit international. »

Depuis ces attaques, le Rwanda figure parmi les pays qui les ayant fermement condamnées. Le 11 septembre 2025, le gouvernement rwandais a publié un communiqué réaffirmant que les actions d’Israël étaient contraires au droit international.

Le Président Paul Kagame s’est rendu à Doha pour une visite officielle et a eu des entretiens avec l’Émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, réaffirmant la solidarité du Rwanda face à cette situation préoccupante.

L’ambassadrice Urujeni Bakuramutsa, a condamné les récentes attaques israéliennes contre le Qatar, les jugeant contraires au droit international et aux principes de l’ONU