Khadja Nin, une burundaise, a conquis le monde avec sa musique puissante et émotionnelle, fidèle aux racines traditionnelles africaines. Son histoire démontre qu’en art, il n’est pas nécessaire de changer son identité pour s’intégrer. Pour Khadja Nin, cela a payé énormément.

Récemment, Khadja Nin était au Rwanda pour organiser la première édition du « Kigali Triennial », une initiative visant à stimuler le développement de l’industrie créative et culturelle rwandaise. Elle sera partie prenante de cette activité de 10 jours, du 16 au 25 février, avec pour mission de promouvoir les productions d’artistes locaux, d’attirer des investisseurs et de créer un événement susceptible d’attirer les touristes culturels au Rwanda.

Cependant, malgré les progrès notables de l’industrie musicale rwandaise au cours de la dernière décennie, elle est confrontée à plusieurs défis qui entravent sa croissance entre autre : absence de cadre réglementaire, les acteurs de l’industrie estiment que le gouvernement n’a pas encore apporté le soutien nécessaire en matière de réglementation pour maintenir l’industrie en bonne santé.

D’autres défis moins importants sont liés aux faibles revenus des artistes, la majorité des artistes rwandais gagnent très peu d’argent, en particulier les artistes émergents. Le manque de revenus stables décourage de nombreux talents et entraîne des départs précoces de l’industrie

Malgré ces défis, Khadja Nin, qui a connu un succès international, est optimiste quant à l’avenir de l’industrie musicale rwandaise. Elle croit en l’originalité et encourage les artistes émergents à rester fidèles à eux-mêmes dans leurs poursuites artistiques.

En tant qu’Ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF, Khadja Nin consacre une partie de son temps à des causes humanitaires et continue de faire une différence dans le monde. Sa participation au Kigali Triennial est un exemple de son engagement envers le développement artistique.

La Kigali Triennial offrira une plateforme de collaboration pour les artistes rwandais et africains avec des partenaires internationaux. Khadja Nin croit au potentiel de l’industrie musicale africaine et à la possibilité pour les artistes de transcender leurs frontières nationales.