Il a lui-même déclaré être atteint de cette maladie dans une petite vidéo qui circule sur le net. Cependant, il promettait de se remettre vite à ses chrétiens qui appréciaient ses prières et sa méthodologie de remise de péchés et de crimes de « tu ne tueras point ».

De mémoire d’homme, on se souviendra de cet abbé hors pair qui avait compris qu’après le génocide des Tutsi de 1994, une paix intérieure ne pourra régner dans les cœurs de ses paroissiens réunis encore une fois, victimes et les bourreaux libérés des prisons rwandaises pour être passés aux aveux de culpabilité, loin de toute demande sérieusement profonde de pardon à leurs victimes.

L’Abbé Ubald Rugirangoga a compris le premier les efforts de la Commission Nationale Unité et Réconciliation mais il avait compris ses limites, lui qui, de la Paroisse de Mushaka-Cyangugu où il accompagnait les âmes errantes de ses paroissiens qui, en 1994, avaient commis le péché le plus grave dans les dix commandements de Dix : ‘Tu ne Tueras Point’ !

L’on sait qu’il était sollicite par les paroissiens et les croyants d’autres confessions religieuses de partout dans le pays. Il était passé pour un prophète alors qu’en vérité, il avait compris comment les âmes rwandaises souffrent depuis qu’elles avaient été gagnées par la tentation du génocide des Tutsi de 1994.

Il a su trouver une méthodologie du discours apaisant ces âmes. Pour lui, victimes et bourreaux sont condamnés à vivre ensemble. Comment ramener l’humanité chez les bourreaux ? Telle était la quête quotidienne qu’il poursuivait.
Qu’il repose en paix.