Cette pratique, loin d’être anodine, constitue le terreau d’incompréhensions et de malentendus persistants qui traversent les milieux politiques et médiatiques. Là où la mémoire collective devrait éclairer les décisions et inspirer l’équité, on observe une manipulation calculée des faits, orientée par des considérations d’opportunité et de pouvoir.
Les historiens et les diplomates avertis savent que l’ombre des événements passés plane sur chaque négociation. Pourtant, sous l’emprise d’objectifs contingents, certaines vérités sont minorées, relativisées, ou simplement escamotées. Le résultat est une altération de la perception des enjeux réels, nourrissant une vision tronquée qui sert non pas la justice ou le discernement, mais les jeux d’influence et de pression.
Ainsi, la connaissance historique, pourtant gage de sagesse et de prévoyance, se transforme en instrument de manipulation, ouvrant la voie à des décisions fondées sur l’illusion plutôt que sur la réalité.
Le règne des intérêts sur le droit et la morale
Loin des principes que la civilisation se targue de défendre, le droit, la justice et la morale, les enceintes diplomatiques apparaissent souvent comme le théâtre de deux poids deux mesures, où les rapports de force et les intérêts égoïstes priment sur la rectitude éthique.
Dans ce cadre, la justice n’est plus que rhétorique, et la morale, un simple ornement destiné à légitimer des choix autrement dictés par l’opportunité et la stratégie. Les jeux d’influence y sont subtilement orchestrés, et la vérité, soumise aux contraintes du pouvoir, se trouve reléguée au rang d’accessoire.
Cette configuration engendre une dynamique perverse : la vérité historique, pourtant connue, devient une variable dépendante de la conjoncture, manipulée selon les intérêts des acteurs dominants.
Les médias, souvent complices malgré eux ou captifs d’intérêts divergents, amplifient cette distorsion, nourrissant une perception publique biaisée et fragmentée. Le cycle se perpétue, et la confiance dans les institutions diplomatiques s’érode, minée par la conscience diffuse que, derrière la façade protocolaire et la rhétorique officielle, règnent le calcul et la dissimulation plutôt que le droit et la vérité.
Il en résulte une leçon amère mais essentielle : la diplomatie contemporaine, lorsqu’elle subordonne la vérité historique à des intérêts immédiats, trahit non seulement sa mission morale, mais compromet également la stabilité et la justice dans les rapports internationaux. La lucidité et la rigueur intellectuelle, seules, demeurent capables de limiter les effets corrosifs de cette perversité, en réaffirmant que le droit, la morale et la vérité ne sauraient jamais être des variables optionnelles dans la conduite des affaires humaines.














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