Un projet rejeté par toutes les forces vives
Depuis l’adoption de la Constitution en 2006, celle-ci a été considérée comme un pilier fondamental de la démocratie congolaise. Cependant, Félix Tshisekedi, en évoquant des raisons juridiques floues et des interprétations douteuses, tente de la réviser pour consolider son pouvoir.
Cette initiative a fédéré 106 personnalités politiques et sociales, dont des figures influentes telles que l’Église catholique, pour dénoncer une démarche jugée anti-démocratique et contraire aux aspirations du peuple congolais.
Six ans de gouvernance marqués par des échecs
Depuis son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi a accumulé des promesses non tenues, plongeant les Congolais dans une désillusion profonde. L’aggravation de la pauvreté, la polarisation politique et la répression des opposants marquent son mandat.
La justice est instrumentalisée, et les arrestations arbitraires de figures politiques et sociales se multiplient. Parmi les victimes, on déplore l’assassinat politique du député et ancien ministre Sherubin Okende, on trouve des personnalités telles que Jean-Marc Kabund, Mike Mukebay, Salomon Kalonda, et le journaliste Stanislas Bujakera. Ces abus reflètent un régime de plus en plus autoritaire, éloigné des préoccupations réelles du peuple.
Des justifications fallacieuses et un écran de fumée
Pour justifier la révision constitutionnelle, Tshisekedi avance que la Constitution actuelle serait inadaptée aux réalités congolaises et constituerait un obstacle à la résolution des problèmes structurels du pays. Ces affirmations, largement rejetées par les Congolais, sont perçues comme une tentative de détourner l’attention des échecs flagrants de sa gouvernance : corruption, népotisme, tribalisme et gestion calamiteuse des ressources publiques.
L’un des arguments les plus controversés du président est l’accusation selon laquelle l’article 217 de la Constitution "vendrait la souveraineté nationale". Cette interprétation a été dénoncée par des experts juridiques comme une "forfaiture" visant à manipuler l’opinion publique.
Un pouvoir qui s’isole davantage
Face à cette opposition unanime, Tshisekedi persiste dans une posture rigide et belliqueuse. Ses récents discours à Kisangani, Lubumbashi et Kipushi illustrent cette dérive. Au lieu de proposer des solutions concrètes aux problèmes du pays, le président s’enferme dans des récits paranoïaques de complots et de menaces extérieures. Ces interventions, loin de rassurer, ont accentué le malaise national et renforcé l’idée d’un président déconnecté de la réalité.
L’unité contre un projet impopulaire
Les forces politiques et sociales, unies comme jamais auparavant, refusent catégoriquement tout projet de révision constitutionnelle ou de prolongation du mandat présidentiel. Leur message est clair : "Pas de révision constitutionnelle, pas de troisième mandat, pas de présidence à vie."
Cette mobilisation reflète un rejet général des dérives autoritaires du régime, alimenté par l’indignation face à la misère croissante, aux scandales de corruption et à l’écart toujours plus grand entre les élites dirigeantes et le peuple.
Un vent de révolte souffle sur la RDC
Alors que le régime s’enfonce dans une spirale de méfiance et de répression, les Congolais, tant dans le pays qu’à l’étranger, sont appelés à défendre leur Constitution et leur avenir. Les discours de Tshisekedi, souvent déconnectés et contradictoires, alimentent la colère populaire. Loin de rassembler, ils accentuent les divisions et la perte de confiance envers un président qui semble plus préoccupé par sa survie politique que par le bien-être de ses concitoyens.
Une page qui se tourne
L’échec du projet de révision constitutionnelle pourrait marquer un tournant dans l’histoire politique de la RDC. Félix Tshisekedi, en s’accrochant à des ambitions personnelles au détriment des aspirations populaires, s’expose à un rejet massif. Si son régime persiste dans cette voie, il risque de précipiter une crise politique et sociale aux conséquences imprévisibles.
Les Congolais, éveillés par la gravité de la situation, semblent prêts à défendre leur constitution avec détermination. Dans ce contexte, la tentative de Tshisekedi de réviser la Constitution pourrait bien être le dernier acte d’un pouvoir en déclin, à la merci du jugement implacable de l’histoire.
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