Depuis le début des tensions dans l’Est de la République Démocratique du Congo, la Belgique figure parmi les pays européens qui ont refusé d’analyser les causes profondes de la crise, se contentant de blâmer le Rwanda pour les problèmes en RDC.

Cette position a conduit le gouvernement, ce 18 février 2025, à suspendre les accords de coopération avec la Belgique concernant des projets de développement prévus pour les cinq prochaines années.

À ce moment-là, le Rwanda a déclaré qu’, au-delà de prendre parti dans le dossier congolais, la Belgique faisait pression sur d’autres nations et organisations internationales pour exiger des sanctions contre le Rwanda.

Le ministre Nduhungirehe a expliqué au journal IGIHE que la Belgique joue un rôle clé dans la pression exercée sur plusieurs institutions internationales pour suspendre leur coopération avec le Rwanda.

"Ils se rendent dans de nombreuses institutions, comme la Banque mondiale et l’Union européenne, et vont partout où se trouvent nos partenaires financiers. Cependant, cette pression reste sans impact. Si leurs demandes avaient été acceptées, les décisions auraient déjà été prises." a indiqué Nduhungirehe.

Cette pression exercée par la Belgique, notamment sur l’Union européenne, a conduit à la convocation d’une réunion des ministres de cette institution ce 24 février 2025. Nduhungirehe a souligné que cette réunion était une réponse directe à la pression faite à l’Union européenne.

"Cette pression dure depuis un certain temps", a-t-il ajouté.

La Banque mondiale est l’une des institutions qui entretient une coopération étroite avec le Rwanda. Elle soutient divers projets, notamment ceux liés à la protection de l’environnement, à la création d’emplois, et à bien d’autres initiatives.

Qimiao Fan, responsable de la Banque mondiale pour le Rwanda, le Kenya, l’Ouganda et la Somalie, a récemment effectué une visite au Rwanda. Il a assuré au gouvernement que la Banque continuerait de soutenir les projets dans le cadre du Plan national de développement quinquennal (NST2).

À la fin de l’année 2024, la Banque mondiale a accordé au Rwanda plus de 355 milliards de francs rwandais pour financer des investissements privés favorisant la préservation de l’environnement.

La Belgique exerce des pressions sur la Banque mondiale et l'Union européenne pour suspendre leur soutien au Rwanda