Cette décision fait suite à la découverte, par le ministère de la Défense, que sept des mercenaires identifiés étaient encore des soldats en service actif, actuellement en congé familial pouvant aller jusqu’à deux ans. Il a été établi qu’ils avaient enfreint la réglementation militaire en quittant le pays sans autorisation et en s’engageant dans des activités étrangères à leurs fonctions officielles. Trois d’entre eux sont toujours en congé.

Le ministère a également révélé que parmi ces mercenaires figuraient 466 anciens membres des forces de réserve roumaines, radiés du service actif pour des raisons d’âge, de démission ou de santé.

Un dossier concernant l’un des sept soldats en congé a déjà été transmis au parquet militaire. Selon "Euractiv", les dossiers des six autres devraient également être envoyés dans les prochains jours.

Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvăr, a indiqué avoir ordonné une enquête approfondie afin de comprendre comment une telle situation a pu se produire. Il a également affirmé que des mesures seraient mises en place pour empêcher que de tels faits ne se reproduisent à l’avenir.

Les mercenaires européens ont entamé leur collaboration avec le gouvernement congolais en 2022, dans le but de lutter contre le groupe rebelle M23, qui gagnait rapidement du terrain. Une proportion importante de ces mercenaires était d’origine roumaine.

Peu avant la prise de la ville de Goma par le M23, fin janvier 2025, les mercenaires — dirigés par Horatiu Potra, une figure bien connue sur le continent africain — avaient cessé toute opération militaire.

Le M23 a capturé 280 d’entre eux, qui ont été rapatriés via le Rwanda le 29 janvier 2025. D’après certaines sources, plusieurs mercenaires auraient pris la fuite avant l’entrée du groupe rebelle dans la ville de Goma.

Le parquet militaire roumain a ouvert une enquête sur plusieurs mercenaires roumains ayant pris part aux combats dans l’est de la RDC