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La lutte contre le chômage en Afrique (3ème Partie)

Redigé par Dr. Twahirwa Setako J.
Le 2 octobre 2024 à 06:35

Transformer les défis du chômage en opportunités.
Quelle autre voie le Rwanda peut-elle emprunter pour défier le chômage des jeunes ?
Est-ce que les “Flexijobs” peuvent aider les jeunes à trouver plusieurs emplois avec incitant pour l ‘employeur et l ‘employé(e) ?

Est-ce que la stratégie d’ouverture et d’intégration des étrangers qualifiés, aux antipodes de l’extrême droite en Occident qui chasse les immigrés, ne peut-elle pas booster l’économie en Afrique ?

Le Rwanda a bénéficié des professeurs burundais, des médecins congolais (quarante pour cent des tous les médecins au Rwanda), éthiopiens, camerounais, des financiers ivoiriens, des banquiers kenyans, des enseignants et polytechniciens de tout horizon.

APPRENTISSAGE & VALEUR AJOUTEE

A l‘instar de la Suisse, l’apprentissage dans les métiers à très haute valeur ajoutée, dans le domaine des industries de connaissance et de luxe, industrie de pointe telle qu’horlogerie, optique, spatiale, numérique, défense, lunettes sur avion, capteurs dans des satellites, etc...

Tout cela ne demande pas des études universitaires ou de longue durée.

Il suffit d’intéresser un jeune encore en secondaire, comme en Suisse, de le faire entrer dans l’apprentissage pendant qu’il travaille pour gagner de l’argent tout en s’améliorant.

Certes, la volonté affichée du NST2 est l’objectif de développer les compétences pour l’avenir. Un million de codeurs seront équipés et cinq cent mille personnes seront formées aux compétences avancées en TIC.

Des centres d’excellence en EFTP seront créés pour fournir des compétences très demandées par le marché. Et pour les générations futures.

Cependant, il sied de continuer à réfléchir sur d’autres pistes des voies et les moyens d’endiguer le chômage des jeunes.

Car c’est aussi selon l’adage “Ujya gukira indwara arayirata”, parler de sa maladie pour la guérir.

PARCS INDUSTRIELS & SCIENTIFIQUES

La création des zones économiques dans tous les trente Districts au Rwanda est déjà en marche et c’est une porte ouverte aux emplois.
Chaque District possède ses atouts lui permettant de créer des partenariats gagnant-gagnant avec d’autres pays ou villes pour y ouvrir des constructions d’automobiles, des camions électriques, etc...

Les Écoles d’arts et Métiers, Polytechniques, EFTP, déjà dans plusieurs Districts offrent le savoir-faire à augmenter et à améliorer.

Néanmoins, le renforcement de ce processus par un partenariat gagnant-gagnant entre la Diaspora de tel pays et un District donné peut contribuer à un système d’essuie-glace, aller-retour Pays natal et pays d’accueil d’une façon périodique et constante.

AGRICULTURE & ELEVAGE

La Reconversion des Jeunes universitaires au chômage en éleveurs et agriculteurs pourrait booster les paysans dans un STOP CENTER AGRICOLE & PASTORALE au niveau de chaque District. Les paysans pouvant offrir leur savoir-faire en termes d’expertise.

Saluons au passage l’objectif numéro un de NST2 d’une agriculture modernisée.

L‘on prévoit une croissance économique annuelle de plus de six pour cent du secteur agricole, devenant plus orienté vers le marché et plus durable.

La productivité augmentera de plus de cinquante pour cent (pour atteindre une suffisance alimentaire), grâce à une expansion de quatre-vingt-cinq pour cent de terres irriguées, à un meilleur accès aux engrais et aux semences, à l’amélioration des races animales et à une augmentation de la production nationale d’aliments pour animaux.

Il appartient encore une fois à la Diaspora de contribuer efficacement à cet essor de l’agriculture et élevage en approvisionnant en masse, la banque de la Diaspora, ORORA & HINGA BANK, pour aider les petits agriculteurs et petits éleveurs.

MADE IN RWANDA & INVESTISSEMENT PRIVE

Saluons encore les deux objectifs affichés dans NST2.
Le Rwanda deviendra une plaque tournante pour les produits de haute qualité fabriqués localement. L’investissement privé sera double et les exportations augmenteront, alimentées par les produits non traditionnels, l’agro-industrie, l’exploitation minière axée sur la valeur ajoutée.

Cependant,"Akanyoni katagurutse ntikamenya iyo bweze” (L’oiseau qui ne vole pas, ne saura point le moisson), importer en Afrique les modèles fonctionnels sur d’autres continents (tels que les maisons des jeunes du Danemark, les hubs technologiques asiatique, le service militaire et/ou social helvétique…) mais tout en leur apportant un "fine-tuning" (ndlr. Une touche locale) relative à la spécificité de chaque district, région, pays, contribuera à accélérer le processus d’intégration des jeunes sur le marché du travail et à leur épanouissement personnel !

CONFERENCES & TOURISME

La sécurité au Rwanda, le beau climat sont propices au Tourisme, aux conférences et à “Visit Rwanda”.

Le développement du secteur hôtelier vient aussi offrir et créer les emplois et lutter contre le chômage des jeunes.

Les revenus du Tourisme, selon NST2 vont doubler dans les cinq ans à venir, faisant du pays une destination de choix, pour les MICE (les réunions, les incentives, les conférences, les expositions, ...), ainsi que pour les principaux événements sportifs et/ou culturels.
C’est une contribution non négligeable contre le chômage des jeunes.

Encore une fois la Diaspora peut y contribuer beaucoup en investissant dans le tourisme, les randonnées, les pistes cyclables, etc.

La diaspora en adoptant le “concept d’essuie-glace”, c’est à dire, aller-retour au Pays natal, d’une façon régulière, périodique institutionnalisée de “Visite Rwanda”, cela va booster le tourisme tout en se ressourçant aux valeurs traditionnelles et cultures locales.

Auteur : Dr. Twahirwa Setako J.
Penseur Africain.


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