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La lutte contre le chômage en Afrique (4ème Partie)

Redigé par Dr. Twahirwa Setako J.
Le 3 octobre 2024 à 09:36

Les hommes passent et les institutions restent.

Si le colonialisme et le néocolonialisme ont détruit la culture, disloqué les fondements des valeurs traditionnelles et ancestrales, ont poussé aux guerres ethniques avec le flot des réfugiés dans le monde, il s’est constitué contre toute attente, une Diaspora qui peut apporter des réponses et contribuer à consolider des structures et institutions par un financement massif.

Si les partis politiques en Afrique, ont montré plus diviser pour régner, se servir plutôt que servir, comment est-ce que les institutions solides peuvent contribuer à redonner confiance et la cohésion nationale ?

Comment pérenniser la “Justice sociale”, la Justice pour Tous, comme un “Bien commun”, exclure toute forme de monopole, par des structures et institutions permanentes ?

Si certaines églises ont endormi le peuple leur enlevant tout esprit d’initiative, en les maintenant dans des espoirs fictifs, comment est-ce que les institutions dans un Etat laïque peuvent récréer la “détermination “ et le sens de la “vision” pour se prendre en charge comme nos ancêtres ?

STRUCTURES, ORGANISATION, INSTITUTIONS

Quelques pistes de réflexion pourraient susciter l’intérêt des decisionmakers

STOP CENTER CHOMAGE

Est-il judicieux de créer un centre dont l’objectif est de concentrer dans un même lieu de Secteur (entité administrative plus petite que le District) toutes les procédures pour trouver un emploi ?

Il s’agit de l’accueil, l’orientation pour la reconversion, le recyclage, la formation, et surtout l’analyse du profil.

OFFICE NATIONALE D’EMPLOI (ONEM)

Cependant, une organisation à l’échelle de tout le pays, pourrait coordonner tous les " Stop Center Emploi".
Il est opportun de créer aussi en Afrique, une Office NATIONALE d’EMPLOI, à l’instar des autres organismes comme RDB, RGB, RBC, Convention Bureau, etc.

L’ONEM, en étant en contact avec tous les responsables des Ressources Humaines de toutes les institutions privées et publiques peut facilement orienter les chercheurs d’EMPLOI.

FOREM

Cet organisme, à l‘échelle de Districts pourrait centraliser les pistes possibles de trouver la Formation pour l’Emploi.

Nous avons vu comment la Décentralisation de la Coopération internationale et les partenariats des pays avec les Districts peuvent booster la Formation au niveau des Districts en fonction des spécificités de chaque région, ses parcs scientifiques et industriels ou sa zone économique.

MINISTERE DE LA JEUNESSE & DE L’EMPLOI

Il serait judicieux que tous ces organismes soient sous tutelle du Ministère de la jeunesse ou de son secrétaire d ‘état aux arts et métiers.

Il suffit d’ajouter “EMPLOI” au libelle et attributions de ce ministère pour appeler un chat un chat et réveiller les consciences en permanence.

Certes, il existe le ministère du Travail et de la Fonction Publique. Mais il s’occupe spécialement des lois du travail, de la Fonction publique et des fonctionnaires de l’Etat.

Le CAPAC & TRAVAUX COMMUNAUTAIRES

L’idée de travaux communautaires “umusanzu ku gihugu”(contribution au Pays) peut justifier l’aide sociale au chômeur en termes de subvention mensuelle. Contrairement à l’occident où le chômeur perçoit une aide mensuelle sans rien faire.

D’où l’idée et la nécessité de créer en Afrique aussi, le CAPAC : La Caisse Auxiliaire de paiement des Allocations de chômage.

Il s’agit d’un Organisme payeur pour chômeur qui preste des travaux à intérêt communautaire ou collectif "umusanzu journalier" (contribution journalière) en attendant de trouver un emploi rémunéré.

Saluons au passage le modèle VUP (Vision Umurenge Program) pour les gens dans l’extrême pauvreté au Rwanda.

Le premier volet relance les travaux publics prévus mais utilise des approches participatives communautaires pour construire des actifs communautaires et créer des infrastructures d’Emploi hors ferme.

CONCLUSION

Au total, toutes ces pistes de réflexion contribuent à réveiller les consciences africaines, notamment la Diaspora et la Jeunesse africaine afin d’atteindre cette vision de chômage zéro et de garder cette détermination de lutte permanente contre le chômage.

Pousser la Diaspora à investir en masse dans les domaines pouvant créer l’emploi va de pair avec le leadership du Rwanda qui incite les jeunes de se prendre en charge “Kwihangira umurimo” (créer soi-même du travail).

C’est dans la droite ligne des valeurs traditionnelles et culture rwandaise selon l’adage” Umuntu niwe wigira yakwibura agapfa” l’homme se prend en charge et à défaut il meurt.

Par ailleurs, le Rwanda vise plus sur sa population dense pourvoyeur de matières grises que sur les matières premières.
Tout en sachant que le monde est devenu un village.

Par ailleurs le retour en investissement par la Diaspora va lutter contre la Pauvreté et le chômage au Rwanda d’une façon significative.

Ainsi la vision pour le Rwanda, “Chômage zéro”, pourrait être une réalité. Et si atteinte, devenir un exemple pour l’Afrique et non une utopie.

Auteur : Dr. Twahirwa Setako J.
Penseur Africain.


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