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La situation sanitaire de Félicien Kabuga continue d’entraver la justice

Redigé par Henriette Akimana
Le 6 février 2023 à 04:26

La détérioration de la santé de Félicien Kabuga, incarcéré depuis 3 ans à la Haye, continue de retarder son procès.

Kabuga est accusé de crimes dont crime de génocide, d’appel direct et public à commettre le génocide, d’entente en vue de commettre le génocide, d’extermination, de tortures et de meurtre constitutifs de crimes contre l’humanité, commis lors du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda en 1994.

En mai 2021, les avocats de Kabuga Félicien, considéré comme le principal commanditaire du Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994, ont demandé l’arrêt de son procès en déclarant que sa sante était fragile et qu’il ne pouvait pas suivre lucidement son procès.

En juin 2022, le Mécanisme international résiduel pour les tribunaux pénaux, l’IRMCT, (le Mécanisme), une organisation des Nations Unies chargée de mener à bien les travaux restants du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a rejeté cette demande, mais a plutôt conclu que son procès devrait commencer alors qu’il était détenu aux Pays-Bas au lieu d’être transféré à Arusha.

La décision a été prise après que des plaidoiries aient été données avant la présentation des preuves, qui ont précédés le procès, auquel Kabuga ne s’est pas présenté et a refusé d’utiliser la technologie qui avait été mise à sa disposition, en son lieu de détention, pour pouvoir suivre son procès.

Le juge a déclaré que le refus de Kabuga d’exercer ses droits légaux n’empêcherait pas la poursuite du procès.

Il a continué à entendre des témoins jusqu’au 22 décembre 2022, et a déclaré que le procès de Kabuga reprendra le 17 janvier 2023.

Le 12 janvier 2023, le tribunal a reçu le rapport des médecins de la prison des Nations Unies où Kabuga est incarcéré, indiquant que sa santé était fragile et qu’elle se détériore.

Après avoir entendu tout cela, la Cour a conclu que son procès devait se poursuivre le mardi 7 février 2023.

Jusqu’à présent, les experts médicaux chargés de surveiller la situation sanitaire de Kabuga ont révélé qu’il avait divers problèmes de santé.

Alors qu’il restait quelques jours pour que le procès reprenne, les avocats de Kabuga ont déjà écrit au tribunal pour les informer qu’en raison de l’état de santé de Kabuga, qui continue de s’aggraver, le procès devrait être encore une fois reporté.

Il est prévu que le rapport sur l’état de santé de Kabuga soit remis aux juges le 8 février 2023, et son procès aura lieu le 14 février prochain.

Un rapport réalisé en juin 2022 révèle que le présumé génocidaire souffre de diverses maladies cardiaques et pulmonaires, et d’ostéoporose. Il a en outre été démontré qu’il a du mal à organiser ses pensées.

Il souffre également d’une insuffisance rénale et d’une perte de conscience temporaire due à un flux sanguin insuffisant vers une partie du cerveau, connue sous le nom d’attaque trans-ischémique.

En plus de toutes ces maladies, le rapport indique également que Kabuga a une pneumonie, mais l’IRMCT a confirmé que cela ne l’empêche pas de se présenter au tribunal, surtout qu’il a des avocats.

Lors de la dernière audience en décembre 2022, deux témoins ont été entendus, dont une femme qui était la voisine de Kabuga à Kimironko dans la ville de Kigali. Le témoignage de ces deux personnes était très lié aux activités des milices interahamwe de Kimironko appelé Iza Kabuga.

Kabuga âge aujourd’hui de 87ans, était l’un des financiers les plus importants au Rwanda pendant le génocide perpétré contre les Tutsis du Rwanda en 1994. Il a commencé son procès à la Haye au Pays-Bas en Septembre 2022.


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