Le cabotégravir longue durée est un médicament préventif administré par injection tous les deux mois. Il agit en renforçant le système immunitaire, bloquant ainsi l’entrée du VIH dans les cellules et empêche sa multiplication. Approuvé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2022, ce traitement représente une avancée majeure dans la lutte contre la transmission du VIH, en particulier dans les régions d’Afrique subsaharienne, où la pandémie touche de manière disproportionnée les populations. Grâce à son efficacité et à sa praticité, il offre une alternative prometteuse aux traitements quotidiens et constitue un outil essentiel dans la prévention des nouvelles infections.
Les statistiques mondiales sont préoccupantes : plus d’1,3 million de nouvelles infections au VIH ont été enregistrées, dont 63 % en Afrique subsaharienne. Au Rwanda, neuf personnes contractent le VIH chaque jour, un chiffre qui souligne l’urgence d’intensifier les efforts de prévention et de lutte contre la propagation du virus.
Ce programme de prévention débutera dans deux centres de santé à Kigali et se concentrera principalement sur les groupes les plus vulnérables, tels que les travailleuses du sexe, les personnes ayant des partenaires sérodiscordants, les jeunes, notamment les adolescents, ainsi que d’autres populations à risque. Le traitement consistera en deux doses administrées consécutivement, suivies d’une injection tous les deux mois pour maintenir l’efficacité du médicament.
Le programme de distribution du CAB-LA vise à alléger la charge des personnes qui, jusqu’à présent, devaient prendre des médicaments quotidiens pour prévenir le VIH, une pratique souvent associée à la stigmatisation. Grâce à cette nouvelle méthode d’administration par injection, non seulement le traitement sera simplifié, mais permettra également de diminuer la stigmatisation liée à la prise quotidienne de médicaments, en offrant une solution plus discrète et plus pratique pour les patients.
Par le passé, le Rwanda avait mis en place plusieurs stratégies visant à prévenir les nouvelles infections par le VIH, telles que la distribution gratuite de préservatifs à travers des kiosques installés dans plusieurs villes du pays. Cependant, ces initiatives n’ont pas toujours donné les résultats escomptés. En dehors de ces kiosques, la distribution de préservatifs est effectuée par des agents de santé communautaires. Toutefois, les jeunes en demandent rarement, et la demande est souvent limitée à moins de deux préservatifs par personne, ce qui souligne les défis persistants en matière de sensibilisation et d’adoption des méthodes de prévention.
Nirere Laurence, conseillère en santé communautaire dans le district de Rubavu, explique que de nombreux jeunes hésitent à utiliser des préservatifs, craignant que cela ne révèle leur intention d’avoir des relations sexuelles. « Ils redoutent d’être jugés, mais nous leur expliquons que la prévention est essentielle, et surtout qu’en utilisant des préservatifs, ils se protègent contre de nombreuses maladies, y compris le VIH », précise-t-elle.
Les jeunes sont particulièrement touchés par la pandémie de VIH, représentant environ 35 % des nouvelles infections dans cette tranche d’âge, avec une prévalence encore plus élevée chez les filles. Les statistiques montrent également qu’au Rwanda, parmi les 100 décès quotidiens, sept sont dus au sida. Cette réalité met en évidence l’urgence d’adopter de nouvelles approches pour stopper la propagation du VIH et sauver des vies.
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