Museveni fait partie des chefs d’Etat ayant pris part au sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), organisé en Tanzanie pour discuter de la crise dans l’est de la RDC.

Le Président Paul Kagame, ainsi que d’autres dirigeants de l’EAC et de la SADC, étaient également présents. Toutefois, malgré des engagements préalables, le président Félix Tshisekedi n’a pas fait le déplacement et a participé au sommet en visioconférence.

Dès son arrivée en Tanzanie, Museveni a réaffirmé sa position sur la nécessité de trouver une solution durable au conflit.

« Ma proposition initiale pour ce sommet était que S.E. Tshisekedi s’adresse directement aux groupes en conflit avec lui, car cette situation nous concerne tous », a-t-il déclaré sur X, ajoutant qu’aucun autre cadre n’était plus approprié que ce sommet pour traiter cette question.

Lors de l’ouverture de la session de samedi consacrée aux chefs d’État, le président kényan William Ruto, également président en exercice de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), a insisté sur la complexité du conflit en RDC, le qualifiant de sensible, prolongé et impliquant de nombreux acteurs aux intérêts divergents.

« Les enjeux sont considérables, englobant des facteurs historiques, économiques et politiques qui s’étendent sur plusieurs décennies et dépassent les frontières nationales et régionales. »

« Il existe également une dimension internationale sous-jacente, dont les effets persistants, cyniques et destructeurs ne doivent plus être sous-estimés ni ignorés », a-t-il affirmé.

Ruto a également souligné que seule la voie du dialogue permettrait de résoudre ce conflit.

« Un tel conflit ne peut être réglé par la force militaire. Nous devons résister à l’illusion qu’il suffirait de bombarder pour parvenir à une solution face à une situation aussi complexe », a-t-il ajouté.

Ce sommet intervient dans un contexte d’escalade des violences, marqué notamment par la prise de Goma par le groupe rebelle M23. Ce dernier a repris les combats en 2021, affirmant défendre les communautés rwandophones et tutsies congolaises.

Malgré de multiples appels au dialogue à travers divers processus, Tshisekedi demeure réticent à engager des négociations avec le M23, en dépit des revers répétés de son armée.

Ce sommet intervient également alors que l’implication controversée des pays de la SADC, en particulier de l’Afrique du Sud, dans le conflit en RDC suscite de vives interrogations, leurs troupes ayant subi des pertes lors des offensives contre le M23.

Le président ougandais a insisté sur l’importance d’un dialogue direct entre le président de la RDC et tous les groupes armés en conflit avec lui