Depuis la fin de l’année 2021, le groupe rebelle M23 a repris sa lutte armée, affirmant défendre les droits des Tutsis, des Banyamulenge, des Hema et d’autres communautés kinyarwandophones, victimes de persécutions, d’exécutions et d’autres exactions en raison de leur appartenance ethnique. Pourtant, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a maintes fois réitéré son refus de négocier avec le M23, qualifiant le groupe de « coquille vide » et accusant ses combattants d’être des soldats d’un pays étranger.

Toutefois, dans un revirement de position, la présidence angolaise a annoncé, le mardi 10 mars 2025, que le président João Lourenço mènerait une médiation dans des négociations prévues entre le gouvernement congolais et les représentants du M23 dans les jours à venir, annonce survenue peu après la visite du président Tshisekedi en Angola.

Lors d’une interview accordée à la Rwanda Broadcasting Agency (RBA), Mukuralinda a souligné que, malgré le refus initial de la RDC de négocier avec le M23, les pourparlers de paix demeurent la seule voie viable pour mettre fin à la guerre dans l’est du Congo, comme l’ont constamment souligné les dirigeants régionaux.

Mukuralinda a ajouté que l’accord de Tshisekedi pour entamer des pourparlers est une reconnaissance que les solutions africaines sont les plus appropriées pour résoudre les conflits du continent, l’assistance extérieure devant n’être qu’un complément.

« Il suit désormais la voie que les dirigeants de la région ont constamment préconisée. Un autre point crucial est qu’il a reconnu le dialogue comme seule solution à ce problème, conformément à ce que ces leaders, y compris le Président Kagame, ont toujours affirmé : ce conflit ne peut être résolu que par des négociations, et non par la force militaire », a déclaré Mukuralinda.

Mukuralinda a rappelé l’échec des discussions précédentes, qui n’avaient pas donné les résultats attendus en raison du manque d’engagement du gouvernement congolais.

« Il est crucial de veiller à ce que ces négociations ne se réduisent pas à une simple mise en scène. Une fois les accords signés, des mécanismes de suivi doivent être mis en place pour garantir leur mise en œuvre. Ce n’est pas la première fois que de telles négociations ont lieu », a-t-il souligné.

Il a souligné que l’objectif principal des négociations entre la RDC et le M23 doit être de mettre fin au conflit en cours dans l’est.

Lors d’une session conjointe en février dernier, les chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont unanimement affirmé que le dialogue était la seule voie pour faire taire les armes dans l’est de la RDC.

Alain Mukuralinda, a insisté sur le fait que les prochaines négociations entre la RDC et le M23 doivent être concrètes