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Le Rwanda confronté aux coûts élevés pour la gestion des conséquences des catastrophes naturelles

Redigé par Bazikarev
Le 15 septembre 2024 à 10:48

Selon un rapport du Ministère de la Gestion des Urgences (MINEMA), les catastrophes naturelles représentent l’une des principales dépenses pour le Rwanda, le pays consacre annuellement plus de 300 millions de dollars (plus de 400 milliards de francs rwandais) à leur gestion.

Les catastrophes ne sont pas un problème isolé pour le Rwanda, car elles représentent un cauchemar global en raison de leur impact dévastateur sur la vie, les biens et les survivants qui se retrouvent souvent démunis.

Les données de l’Office des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNDRR en sigle), montrent qu’en 2023, 399 catastrophes majeures ont eu des répercussions sévères sur les populations.

Ces événements ont causé la mort de plus de 86 000 personnes et affecté plus de 93 millions d’individus.

Les pertes économiques totales s’élèvent à plus de 380 milliards de dollars, malheureusement, seulement 118 milliards de dollars étaient couverts par des assurances.

Les catastrophes comprennent principalement des tremblements de terre, des inondations, des incendies, des sécheresses et des tempêtes solaires extrêmes qui provoquent des ravages.

Au Rwanda, la situation est encore plus critique car le pays se situe dans une région vulnérable aux catastrophes naturelles comme les séismes.

Les districts du Rwanda les plus à risque incluent Nyamagabe, Karongi, Nyamasheke, Rubavu, Rusizi et Rutsiro, comme le confirme le rapport de l’Agence Nationale de l’Urbanisme (RHA en sigle).

La conférence axée sur la réduction des risques et la gestion des conséquences des catastrophes naturelles a révélé que le Rwanda subit des pertes annuelles considérables, estimées à 300 millions de dollars (plus de 407 milliards de francs rwandais), dues aux impacts directs de ces événements.

Dans ce rapport, le Secrétaire Permanent du MINEMA, Habinshuti Philippe, a expliqué que lors qu’il y a une augmentation des catastrophes, ces pertes peuvent être potentiellement triples.

Cette estimation trouve un écho dans le désastre causé par l’éruption du volcan Nyiragongo en 2021, qui a gravement affecté la région de Rubavu.

Selon l’évaluation des dommages réalisée par le gouvernement rwandais, les pertes s’élevaient à 36,6 milliards de francs rwandais, tandis que les coûts pour atténuer ces impacts s’élevaient à 91 milliards de francs rwandais, selon le rapport MINEMA de 2021.

Un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD) de 2023 a montré que les catastrophes survenues dans les provinces du Nord, de l’Ouest et du Sud en mai 2023 ont causé des dommages d’une valeur supérieure à 215 milliards de francs rwandais.

Le rapport du MINEMA souligne également la vulnérabilité des infrastructures et des populations.

Par exemple, lors de séismes, 52 % des infrastructures médicales, 30 % des écoles et 1 211 kilomètres de routes risquent d’être endommagés.

Plus de 1,5 million de personnes dans le nord-ouest du Rwanda sont également exposées aux risques d’éruptions volcaniques, à moins qu’elles ne soient prévenues à temps.

Le rapport indique que les glissements de terrain, potentiellement déclenchés par des catastrophes, pourraient affecter jusqu’à 40 % de la population, endommager 43 % des infrastructures médicales, 25 % des écoles et 45 % des routes du pays.

Plus de 28 000 personnes sont vulnérables aux sécheresses sévères causées par de longues périodes de forte chaleur.

Le rapport du MINEMA mentionne que 100 infrastructures routières, y compris des ponts, ainsi que plus de 15 000 hectares de terres agricoles, sont à risque de dommages, ce qui pourrait entraîner une famine sévère si aucune mesure n’est prise.

Face à ces risques, le Rwanda a mis en place diverses mesures, telles que des campagnes de sensibilisation et des stratégies pour informer la population bien avant que les catastrophes ne surviennent.

Des normes ont été établies pour construire des infrastructures telles que des écoles, des hôpitaux et des routes qui résistent mieux aux séismes et autres catastrophes, minimisant ainsi les dommages.

Le pays a également mis en œuvre des évaluations des risques liés aux séismes dans le nord-ouest du Rwanda et développé des systèmes d’alerte précoce pour avertir la population avant.

Cette initiative a été renforcée en 2022 lors de la conférence sur les changements climatiques COP27 à Sharm El Sheikh, en Égypte, où un projet visant à diffuser des systèmes d’alerte précoce a été présenté, avec un engagement que d’ici 2027 tous les pays devront disposer de ces systèmes.

Il a été souligné qu’un investissement de 3,1 milliards de dollars est nécessaire pour assurer que les populations soient prévenues au moins 24 heures avant les catastrophes, un système qui pourrait réduire considérablement les pertes en vies humaines et en biens matériels.

Des études de l’UNDRR ont montré que les pays équipés de ces systèmes réduisent les décès dus aux catastrophes jusqu’à huit fois plus que ceux qui n’en disposent pas, et qu’un avertissement préalable de 24 heures peut diminuer les dégâts de 30 %.

Un investissement de 800 millions de dollars dans ces technologies, surtout dans les pays en développement, pourrait protéger des biens d’une valeur allant de 3 à 16 milliards de dollars.

Les statistiques du MINEMA révèlent qu’en 2020, 298 personnes au Rwanda ont été tuées par des catastrophes, un nombre qui a diminué à 116 en 2021, mais qui a de nouveau augmenté à 205 en 2022 et à 243 en 2023, soulignant l’importance de ces mesures préventives.

Les catastrophes survenues en mai 2023 ont causé des dommages d'une valeur supérieure à 200 milliards de francs rwandais.
Plus de 15 000 hectares de terres cultivables sont exposés au risque de dommages dus aux catastrophes.
Les tremblements de terre endommagent les infrastructures.
Les catastrophes survenues au Rwanda en mai 2023 ont détruit des habitations dans les régions de l'Ouest et du Nord du pays.
Cette maison a été endommagée par un séisme survenu en 2021 dans le district de Rubavu.
Les infrastructures hydrauliques et les biens des citoyens sont souvent en danger lors des catastrophes naturelles.

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