Plusieurs pays européens, dont la Belgique, l’Allemagne et la France, abritent des personnes qui propagent l’idéologie du génocide via les réseaux sociaux, des écrits publiés et des livres.
Selon le Bureau rwandais d’investigation (RIB), 3 179 personnes ont fait l’objet d’enquêtes pour des infractions liées au génocide entre 2019 et 2024.
Le procureur général adjoint Bonaventure Ruberwa a révélé ces inititatives lors d’une réunion consultative organisée par le Parlement ce 5 mars 2025.
La discussion s’est concentrée sur la persistance de l’idéologie du génocide, ses conséquences et les stratégies pour y faire face.
Ruberwa a souligné que le Rwanda collecte des preuves contre des individus résidant à l’étranger, qui nient ou minimisent le génocide contre les Tutsi, afin de les poursuivre dans leurs pays d’accueil, précisant que nombre d’entre eux se trouvent en Belgique et en France, malgré l’existence de lois dans ces deux pays criminalisant la négation du génocide
"Cela fait un certain temps que nous avons observé que grand nombre de ces individus se trouvent en Belgique. La plupart d’entre eux sont des descendants de personnes ayant participé au génocide contre les Tutsi. Ils ont créé une organisation appelée "Jambo News", qui exploite des plateformes médiatiques diffusant largement l’idéologie du génocide. D’autres, comme le père Thomas Nahimana, utilisent les réseaux sociaux pour nier et banaliser le génocide contre les Tutsi", a-t-il déclaré.
La NPPA prend des mesures concrètes pour rassembler des preuves, notamment dans des pays comme la France et la Belgique, où les cadres juridiques permettent la poursuite des individus, qu’ils soient citoyens ou étrangers, qui se livrent à la négation d’un génocide, lorsqu’ils y résident.
« Nous compilons des preuves pour déposer des plaintes dans ces pays, étant donné que leurs lois permettent de poursuivre des individus, qu’ils soient citoyens ou étrangers, qui répandent la négation du génocide sur leur sol », a expliqué Ruberwa.
Il a également exhorté le public à signaler tout matériel, tels que des livres, des articles ou du contenu sur les réseaux sociaux, qui promeut la négation du génocide contre les Tutsi ou son idéologie afin qu’ils puissent être utilisés comme preuve dans le cadre des procédures judiciaires.
"Nous appelons à une coopération active dans les enquêtes afin de garantir que ces individus soient traduits en justice dans leurs pays d’accueil. Si vous repérez des livres, des articles ou du contenu sur les réseaux sociaux véhiculant la négation du génocide contre les Tutsi, nous vous encourageons à les signaler. Cette démarche est d’autant plus essentielle que les jeunes sont de plus en plus exposés à ces messages via des plateformes comme Jambo News", a-t-il ajouté.
Le Parlement a également exprimé des préoccupations concernant l’influence de la rhétorique anti-Rwanda sur les communautés vivant près des régions frontalières.
Les législateurs ont mis en garde contre l’influence de contenus en ligne diffusés par des personnes vivant à l’étranger et opposées au Rwanda, soulignant que sans compétences analytiques et esprit critique, certains habitants pourraient être induits en erreur.

AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!