L’objectif principal est de surmonter les contraintes réglementaires, instaurer plus de transparence, raccourcir les délais d’autorisation et renforcer le professionnalisme dans la recherche clinique encore peu développé sur le continent. Actuellement, l’Afrique ne représente que 2 % des essais cliniques mondiaux, reflétant un retard significatif à combler.
Parmi les difficultés identifiées figurent notamment la lenteur des procédures d’autorisation de recherche dans plusieurs pays. Le projet ambitionne ainsi de réduire les délais, d’assurer une meilleure coordination entre les institutions, et de favoriser l’utilisation de technologies modernes dans les processus d’évaluation.
« C’est un projet important car il vise à améliorer les réglementations et renforcer le professionnalisme dans les essais cliniques en Afrique. Le continent est confronté à un lourd fardeau de maladies, notamment infectieuses et non transmissibles, plus que nulle part ailleurs dans le monde », a déclaré Kwasi Nyarko, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.
Au Rwanda, ce projet sera mis en œuvre en collaboration avec plusieurs institutions, dont l’Agence rwandaise de régulation des aliments et des médicaments (Rwanda FDA). Selon Éric Remera, responsable de la recherche au sein du Centre biomédical du Rwanda (RBC), le pays montre déjà l’exemple.
« Alors que certains pays mettent jusqu’à deux ans pour autoriser une étude, le Rwanda a ramené ce délai à 67 jours. Cela démontre notre engagement à faciliter un environnement propice à la recherche scientifique, tout en garantissant la sécurité des participants », a-t-il affirmé.
De son côté, la Professeure Jeanine Condo, enseignante-chercheuse à l’Université du Rwanda, a insisté sur l’importance de la gouvernance dans la réussite de tels projets.
« Les lenteurs observées dans certains pays sont souvent dues à une mauvaise gouvernance. Le Rwanda a su franchir un cap important en rationalisant ses procédures », a-t-elle expliqué.
Le Zimbabwe se réjouit également des perspectives offertes. Pour Tendayi Kureya, président du Conseil national de la recherche médicale du pays, ce projet permettra de mieux coordonner les initiatives, faciliter le travail des chercheurs, et optimiser l’impact des études cliniques.
Enfin, Barbara E. Bierer, directrice de l’organisation Multi-Regional Clinical Trials, a appelé les États africains à simplifier leurs cadres réglementaires afin d’encourager une recherche médicale plus dynamique et adaptée aux enjeux du continent.
Ce projet est soutenu par des partenaires de renom, dont la Fondation Gates et Garnet Partners, qui partagent la volonté de réduire les inégalités d’accès à la recherche clinique à l’échelle mondiale.








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