L’incapacité de ces Rwandais à trouver un pays hôte a été évoquée dans le rapport présenté à l’ONU par Graciela Gatti Santana, présidente du Mécanisme International Résiduel pour les Tribunaux Pénaux (IRMCT).
Le gouvernement rwandais, à travers l’ambassadeur adjoint auprès des Nations Unies, Robert Kayinamura, a réitéré sa position claire : ces Rwandais sont libres de rentrer chez eux.
« Le gouvernement du Rwanda a à plusieurs reprises expliqué que ces Rwandais, qu’ils aient été acquittés ou libérés après avoir purgé leur peine, sont autorisés à revenir au Rwanda. S’ils choisissent de revenir, ils ne seront pas les premiers à rentrer et à vivre en paix parmi leurs compatriotes, jouissant de tous leurs droits », a précisé Kayinamura.
L’ambassadeur a rappelé que de nombreux autres Rwandais, libérés après avoir purgé leur peine, vivent désormais en harmonie avec les survivants du génocide grâce au programme national de réconciliation.
« Des milliers d’individus condamnés vivent aujourd’hui en paix avec les survivants. Cela témoigne des réalisations du Rwanda en matière d’unité et de réconciliation », a-t-il ajouté.
Cependant, le président congolais, Félix Tshisekedi, a récemment exprimé son intention d’accueillir ces Rwandais sur le territoire de la RDC, ce qui a soulevé des inquiétudes au Rwanda.
Les relations tendues entre Kigali et Kinshasa, notamment en raison des accusations mutuelles concernant le soutien à des groupes armés, rendent cette proposition particulièrement sensible.
Le Rwanda a exprimé des préoccupations quant à la sécurité et à l’impact potentiel de cette initiative sur les relations bilatérales déjà fragiles. Kigali estime qu’accueillir ces individus dans un climat de méfiance aggrave les tensions et compromet les efforts de réconciliation régionale.
Lors de son intervention, Kayinamura a également demandé à l’ONU le transfert au Rwanda des archives du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), les qualifiant de patrimoine historique crucial pour le pays.
Alors que l’IRMCT (organe des Nations Unies créé pour assurer les fonctions restantes des deux tribunaux pénaux internationaux qui ont été établis pour juger les crimes graves commis en ex-Yougoslavie (TPIY) et au Rwanda (TPIR) s’apprête à fermer ses bureaux au Rwanda, l’ambassadeur a insisté :
« L’une de nos principales demandes est le transfert des archives du TPIR au Rwanda. Ces documents sont d’une immense valeur historique pour notre pays. Les témoignages et preuves collectés devraient être conservés sur le sol rwandais. »
Il a assuré que le Rwanda garantit un accès approprié à ces archives tout en protégeant la confidentialité des informations sensibles qu’elles contiennent.
Le gouvernement rwandais s’engage par ailleurs à construire un centre d’archivage, que l’ONU serait libre de superviser si elle le souhaite.
Le TPIR a été opérationnel de 1994 jusqu’à sa fermeture le 31 décembre 2015, après avoir traité 93 affaires, dont 62 condamnations et 14 acquittements.
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