Des sources sécuritaires ont confirmé que Gasita a quitté la ville aux premières heures du 9 septembre 2025.

Son départ aurait permis de rétablir un calme relatif après plusieurs jours de troubles. Selon des sources, il aurait été secrètement escorté jusqu’à Bujumbura par ses gardes du corps et des soldats burundais.

La fuite du général survient un jour après des manifestations violentes à Uvira, le 8 septembre, qui ont fait trois morts et cinq blessés, selon les autorités provinciales du Sud-Kivu.

Les manifestants, menés par des combattants Wazalendo et soutenus par des civils, se sont d’abord rendus au bureau du maire Kifara Kapenda pour demander le départ de Gasita, l’accusant d’être un potentiel traître. Ils se sont ensuite dirigés vers l’hôtel où il séjournait, poussant ses gardes à ouvrir le feu sur la foule.

« Ses gardes ont paniqué lorsque nous avons transmis le message, craignant une attaque contre l’hôtel. Ils ont réagi en tirant sur des civils. » a déclaré Alexis Byaduniya, membre des Wazalendo.

Le président Félix Tshisekedi avait nommé Gasita en décembre 2024 à la tête de la 33ᵉ Région militaire, initialement basé à Bukavu. Il avait ensuite été transféré à Kindu en février 2025, après la prise de la ville par les rebelles du M23. En septembre 2025, Tshisekedi l’a affecté à Uvira, une décision fortement contestée par les Wazalendo.

À la suite de l’annonce de son arrivée, des manifestations ont éclaté le 2 septembre. Routes bloquées, activités quotidiennes interrompues, les habitants ont promis de continuer jusqu’à ce que Gasita quitte la ville.

Bien que certains membres des Wazalendo aient affirmé que le général serait rwandais, l’armée congolaise a démenti ces allégations, précisant qu’il est toujours Congolais et qu’il bénéficie du soutien du gouvernement.

Des sources sécuritaires ont confirmé que Gasita a quitté la ville aux premières heures du 9 septembre 2025