Le Rwanda condamne la frappe israélienne à Doha

Redigé par IGIHE
Le 11 septembre 2025 à 05:01

Le gouvernement du Rwanda a condamné la frappe meurtrière menée par Israël à Doha, au Qatar, qui visait des dirigeants du Hamas réunis pour une rencontre consacrée à une proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza.

Selon les autorités de Doha, au moins sept personnes ont été tuées dans l’attaque, dont deux agents de sécurité qataris.

Dans un communiqué officiel publié ce jeudi 11 septembre 2025, le Rwanda a présenté ses condoléances à l’État du Qatar ainsi qu’aux familles des victimes.

Le gouvernement a qualifié cette attaque de « Le piétinement inconsidéré des normes fondamentales des relations interétatiques est dangereux et inquiétant, avertissant qu’une telle action risquait de créer un « ordre sans règles » pour lequel il n’existe aucun précédent contemporain.

Par la voix du Bureau du porte-parole du gouvernement, Kigali a vivement critiqué l’inaction de la communauté internationale face à l’escalade de la violence.

« L’escalade continue est dénuée de sens, et pourtant la communauté internationale semble satisfaite de laisser la situation se poursuivre sans contrôle. L’hypocrisie et la complaisance manifestes dans de telles circonstances, en particulier de la part des puissances les plus influentes, rendent le monde vulnérable à un chaos et une incertitude croissants. », peut-on lire dans le communiqué.

Reconnaissant le rôle de médiation du Qatar dans la région des Grands Lacs et au-delà, le Rwanda a souligné que de tels efforts méritent une « reconnaissance et gratitude universelles. ». Le gouvernement a également appelé à « une résolution de principe, pragmatique et rapide du conflit en cours dans la région ».

« Le Gouvernement du Rwanda se tient aux côtés de l’État du Qatar en cette période difficile et appelle à une résolution du conflit en cours dans la région, à la fois principielle, pragmatique et rapide. », indique le communiqué.

Le Premier ministre du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani, avait auparavant qualifié l’attaque de mardi de « terrorisme d’État » et appelé à une « réponse collective » de la région, avertissant que l’ensemble du Golfe est en danger.

Il a accusé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de saper les efforts de paix à Gaza et affirmé que les actions d’Israël ont « anéanti tout espoir » pour les otages encore présumés vivants.

Sheikh Mohammed a ajouté que les partenaires régionaux examinent les voies juridiques permettant de tenir Netanyahu pour responsable de la violation du droit international.

Le gouvernement qatari a également condamné les menaces israéliennes d’attaques futures et mis en avant ses efforts continus de médiation, qui incluent l’accueil de responsables du Hamas à la demande des États-Unis et d’Israël.

L’attaque menée à Doha fait partie d’une escalade plus générale conduite par Israël, ayant touché six pays au cours des 72 dernières heures, et qui se poursuit par des bombardements sur Gaza, où le bilan s’élève à plus de 64 000 Palestiniens tués depuis octobre 2023.

Le gouvernement israélien justifie cette vaste campagne par la nécessité de démanteler l’infrastructure militaire et politique du Hamas où qu’elle se trouve.

Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, qu’Israël attribue à la direction du Hamas, les responsables israéliens répètent qu’il n’existe « aucune distinction entre un terroriste armé d’un Kalachnikov et un terroriste en costume trois-pièces » et affirment leur intention de traquer les dirigeants du Hamas « partout dans le monde ».

Cette offensive ne cible pas uniquement le Hamas. Israël a également effectué des frappes dans des pays tels que le Liban, la Syrie et le Yémen, visant des groupes considérés comme des alliés de l’Iran, notamment le Hezbollah et les Houthis.

Le gouvernement du Rwanda a condamné la frappe meurtrière menée par Israël à Doha, au Qatar, qui visait des dirigeants du Hamas

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