En effet, Zaneza, aujourd’hui installée en Europe, s’associe avec le groupe terroriste FDLR et d’autres milieux hostiles pour tenter de déstabiliser le Rwanda « Tu as fait le choix de la haine et de t’allier aux FDLR dans le but de renverser le gouvernement du Rwanda. Libre à toi de rêver éveillé, mais ces illusions ne se réaliseront jamais. », a-t-il martelé.
En revanche, le Dr Bizimana a souligné qu’être l’enfant d’un génocidaire ne constituait pas une faute en soi :
« D’autres, issus du même héritage que toi, ont choisi de rejeter l’idéologie de la haine et du génocide pour participer à la reconstruction du Rwanda. »
Le ministre a reproché à Zaneza qui perpétue les actions de son père en s’alliant aux FDLR et en relayant sa propagande. :
« Le gouvernement que tu diffames sans cesse est celui qui a éradiqué les maux qui avaient ravagé le pays et auxquels ton père, Sebatware, avait contribué. »
La responsabilité criminelle de Marcel Sebatware à CIMERWA et à Bugarama
De 1983 à 1994, Marcel Sebatware dirigeait CIMERWA à Bugarama, dans l’ancienne préfecture de Cyangugu. En 1992, avec le bourgmestre Meschak Kamanzi, le colonel Claudien Singirankabo et d’autres, il a créé une branche locale des Interahamwe à l’intérieur même de l’usine.
Selon les explications du ministre, plusieurs employés de CIMERWA, notamment originaires de Ruhengeri et Gisenyi, furent enrôlés dans ce groupe. Sebatware et Singirankabo auraient dirigé les entraînements et fourni les armes, les sessions ayant lieu au sein de l’entreprise.
Le 8 avril 1994, au lendemain de l’attentat contre l’avion du président Habyarimana, Sebatware et ses miliciens ont lancé les premières tueries dans la région, visant en priorité les employés tutsi de l’usine CIMERWA et leurs familles.
Ce jour-là, 80 personnes furent massacrées dans ce qu’on appelait la “Cellule spécialisée”.
Le ministre a précisé que Sebatware et l’Interahamwe Pascal Ntawumenyumunsi avaient établi des listes de Tutsi et donné l’ordre d’aller les extraire de leurs domiciles pour les assassiner.
Des massacres jusqu’à Bisesero
Après avoir commis les tueries à Bugarama, les milices dirigées par Sebatware étendirent leurs attaques à d’autres localités : Mushaka, Mibilizi, Kamembe, Kibogora, Nkanka, Gihundwe, Hanika, Shangi, Nyamasheke, Gashirabwoba, Mururu, Shagasha, Gisakura… avant de poursuivre leur route vers Mugonero, Gishyita et Bisesero, zones les plus touchées par le génocide contre les Tutsi dans l’Ouest du Rwanda.
Le ministre Bizimana a également révélé que les Interahamwe étaient transportés sur leurs lieux de massacre par les véhicules de CIMERWA, conduits notamment par Munyakazi Yussuf.
Par ailleurs, le ministre a exhorté Denise Zaneza à tourner la page de cet héritage macabre :
« Le mieux pour vous est de venir participer à la construction de notre pays. Pour le reste, cessez de nous accabler de vos dérives. »
Le Dr Bizimana a rappelé que c’est le gouvernement du FPR-Inkotanyi qui, après 1994, a reconstruit un pays détruit par des hommes comme Sebatware.


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