Tel est le cas des FDLR, ce groupe terroriste et génocidaire dont la dangerosité reste malheureusement exacerbée par l’appui manifeste de relais à la fois régionaux, en République démocratique du Congo et au Burundi et internationaux, notamment en Occident.
Chaque fois que la neutralisation de ce groupe est évoquée, leurs soutiens sortent du bois, s’ingéniant à transformer un impératif de sécurité en argument de commerce politique, en instrument de postures morales partiales et en justification de leurs intérêts géopolitiques.
La réalité du terrain, en revanche, est d’une clarté indiscutable et tragique. Au cours des derniers mois, au moins cinq éléments des FDLR dont une femme ont été appréhendés à Mpati, Bashali et Masisi par les forces de l’AFC-M23, alors qu’ils tentaient de s’infiltrer dans ces localités pour y perpétrer des actes de meurtre, de viol et de pillage de bétail.
Ces actions préméditées constituent, en droit international, des crimes de génocide et de crimes contre l’humanité. Et pourtant, dans le concert diplomatique et médiatique, ceux qui se posent en pourfendeurs de la violence détournent le regard ou modulent leurs critiques, en fonction d’intérêts qui n’ont que très peu à voir avec la protection des populations civiles.
Le constat est encore plus accablant si l’on considère la période précédant la prise de contrôle de cette entité par l’AFC-M23, entre septembre et début octobre 2025. La situation sécuritaire s’était alors gravement détériorée, avec au moins soixante-treize femmes victimes de violences sexuelles attribuées aux combattants Nyatura du CMC et aux éléments FDLR.
Ces attaques, répétées et méthodiques, confirment la pression constante que ces groupes armés exercent sur les populations locales, transformant l’espace civil en un théâtre de terreur et d’oppression.
La tentative d’incursion des FDLR à Mpati ne peut être interprétée comme un acte isolé. Elle s’inscrit vraisemblablement dans une stratégie plus large visant à reconquérir ou maintenir des routes logistiques cruciales : axes de déplacement, zones pastorales et points d’approvisionnement.
Le choix de cibler simultanément le bétail et les civils révèle une volonté délibérée de domination économique et psychologique, visant à asseoir un contrôle territorial coercitif et à affaiblir les communautés locales. Il s’agit là d’une stratégie d’ensemble, où la violence est instrumentalisée pour consolider un espace géostratégique, indispensable à la survie opérationnelle des groupes armés.
Les attaques répétées, qu’elles prennent la forme de pillages ou de violences sexuelles, ne sont jamais fortuites. Elles répondent à une logique systématique d’intimidation et de soumission, destinée à dissuader la résistance des populations, à fragmenter les structures communautaires et à maintenir un climat de peur permanent.
En conséquence, les FDLR demeurent une véritable épine dans le pied de la sécurité régionale. Leur existence prolongée et le soutien qu’ils continuent de recevoir, illustrent à quel point la neutralisation de ces groupes se heurte à des obstacles politiques et stratégiques extérieurs.
Chaque initiative de démantèlement ou de pacification fait apparaître des relais, tant dans la région que dans les sphères internationales, qui tentent de transformer un impératif de sécurité en levier de pouvoir ou en fonds de commerce politique. Ce faisant, la cause de la sécurité régionale se trouve perpétuellement instrumentalisée, retardant de manière dramatique la stabilisation effective des territoires congolais affectés et, plus largement, de la région des Grands Lacs.
Il appartient dès lors aux acteurs régionaux et internationaux, lucides et responsables, de comprendre que la lutte contre les FDLR n’est pas un choix parmi d’autres, mais une condition sine qua non de la sécurité et du développement. La neutralisation de ce groupe ne saurait tolérer ni l’ambiguïté, ni la complaisance : elle exige une volonté politique constante, un engagement militaire cohérent et une coordination diplomatique capable de contrer simultanément les relais de soutien qui, chaque fois que la menace est évoquée, surgissent pour faire obstacle à la justice et à la paix.
En définitive, l’histoire récente de Mpati et de ses environs est une démonstration accablante de l’intrication du terrorisme, de la stratégie militaire et de la géopolitique régionale, où les FDLR ne sont pas seulement des acteurs de violences locales, mais également des instruments de manipulations politiques qui défient la sécurité, la souveraineté et la dignité des populations civiles.
Leur éradication ne relève pas d’un choix moral abstrait, mais d’une exigence stratégique et humanitaire impérieuse.














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