C’est le message qu’il a délivré lors de l’ouverture officielle de la Conférence internationale sur les preuves scientifiques utilisées pour la justice en Afrique le 7 mars 2023.

Cette conférence a été organisée par le Rwanda par le biais du Laboratoire médico-légal du Rwanda (RFL).

Fondée en 2018, la RFL fournit une large gamme de services, notamment la détection des documents contrefaits et autres documents frauduleux, l’identification des liens parentaux, l’appariement des preuves du crime et de l’auteur, l’autopsie et les tests de stress post-traumatique, ainsi que les tests d’armes à feu et de munitions.

Le patron de RFL, Dr Charles Karangwa, a déclaré que la conférence était une bonne occasion pour les participants de partager leurs expériences et leurs connaissances dans le domaine.

Il a déclaré : "Nous voyons cette conférence comme un catalyseur pour développer davantage notre travail. Ce que nous voulons, c’est unir l’Afrique et unir notre façon de travailler dans la lutte contre la criminalité. C’est rassembler et unir les connaissances techniques [...] pour exploiter les capacités dont nous disposons en matière de lutte contre le crime en Afrique."

Il a poursuivi : "La police scientifique est un domaine qui se développe de jour en jour à mesure que la criminalité évolue, donc cette conférence est une plate-forme permettant aux autres de se renseigner sur les dernières technologies afin que nous ne soyons pas laissés pour compte."

Dans son allocution aux participants de l’ASFM2023, le Dr Ntezilyayo a déclaré qu’il est ravi que le Rwanda accueille cette réunion qui se tient pour la 10e fois. Il a remercié la direction de l’ASFM d’avoir choisi le Rwanda comme hôte de cette réunion.

Il a déclaré : « La conférence internationale de l’ASFM est une excellente occasion de réunir des centaines de scientifiques et d’autres acteurs du domaine pour partager les connaissances et les technologies de pointe nécessaires pour parvenir à une justice équitable sur notre continent. »

Le Dr Ntezilyayo a déclaré que le RFL continue de jouer un rôle important en aidant le pays et le public à accéder à une justice équitable.

Il a poursuivi : "Avoir un laboratoire médico-légal pour le ministère de la Justice afin d’obtenir des preuves scientifiques et technologiques et de les mettre à la disposition des tribunaux et d’autres organes qui composent la chaîne judiciaire est une grande réussite pour nous en tant que pays.

"En plus de fournir les preuves scientifiques nécessaires, les services de RFL aident les gens à réduire le temps qu’ils passent avant d’engager des poursuites judiciaires", a-t-il poursuivi.

À ce jour, le laboratoire médico-légal du Rwanda a publié plus de 35 000 éléments de preuves depuis sa création en 2018.

Le président du Forum africain des preuves médico-légales, ASFM, le Dr Uwom Okereke Eze, a déclaré que les services de la police scientifique sont indispensables dans la justice, mais qu’ils doivent également être combinés avec d’autres preuves pour contribuer à une justice équitable.

Il a souligné que si les résultats sont requis devant les tribunaux, le coût du service devrait être assumé par le gouvernement.

Il a déclaré : "Nous pensons que le gouvernement pour se charger du coût de ces services de preuves scientifiques lorsqu’il est nécessaire de les utiliser en justice, mais malheureusement dans la majeure partie de l’Afrique, il n’y a pas de budget alloué à la police scientifique, ce qui fait que les plaideurs prennent en charge les frais de ces recherches scientifiques. »

Dans cette rencontre de l’ASFM [Société Africaine de Médecine Légale] organisée par le Forum Africain des Sciences et Technologies Fondées sur les Preuves utilisées en Justice, a été lancé l’Institut Africain de l’AFSA [Académie Africaine des Sciences Forensiques], qui sera basé au Rwanda.