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Le spectre du VIH/SIDA plane sur la jeunesse, les sénateurs inquiets

Redigé par Franck_Espoir Ndizeye
Le 3 avril 2024 à 04:17

Les sénateurs ont manifesté leur préoccupation concernant l’augmentation des cas de VIH parmi les jeunes âgés de 19 à 24 ans à travers le pays, plaidant pour l’adoption de mesures préventives dans les écoles, les familles et d’autres lieux de rassemblement.

Selon les données de l’Institut National de la Santé du Rwanda, RBC, une significative proportion des nouvelles infections concerne les 15-21 ans, avec au moins 35% des cas recensés dans cette tranche d’âge.

Lors d’une session de l’Assemblée générale mardi 2 avril, les membres de la Commission des Affaires Sociales et des Droits de l’Homme ont exprimé leur inquiétude face à la recrudescence du Sida parmi les jeunes, constatée dans les 14 districts visités.

Umuhire Adrie, président de la Commission, a déclaré : « En vérité, nous avons remarqué une hausse des cas de VIH/SIDA parmi les jeunes. Les discussions avec les institutions concernées ont révélé que l’absence de visibilité de personnes gravement affectées par le VIH/SIDA, en raison de l’efficacité des traitements et de la distribution gratuite de médicaments, a conduit à une augmentation des nouvelles infections chez les jeunes de 19 à 24 ans. »

Il a également signalé que malgré l’existence d’un espace destiné aux jeunes pour offrir conseils et préservatifs, ce dernier n’opère qu’une fois par semaine, ne touchant qu’un nombre restreint des jeunes en besoin.

La sénatrice Uwera Pélagie a exprimé ses préoccupations concernant l’accessibilité des médicaments et équipements nécessaires pour aider les jeunes.

« Avons-nous suffisamment de ressources disponibles, au-delà des préservatifs et de l’abstinence, pour assurer que les moins de 21 ans qui en ont besoin peuvent les obtenir à leur guise ? Il me semble crucial de continuer la campagne de sensibilisation pour que ces jeunes saisissent mieux les avantages du choix des préservatifs et de l’abstinence », a-t-elle interrogé.

Le président de la Commission a rassuré que tous les matériaux nécessaires, y compris préservatifs et pilules pour ceux ayant eu des rapports sexuels non protégés et soupçonnant une infection par le VIH de leur partenaire, étaient disponibles.

Le sénateur Nsengiyumva Fulgence a mis en avant que l’emplacement actuel des salles de santé reproductive ne favorise pas leur fréquentation.

« Si ces salles étaient installées dans les écoles, nous pourrions efficacement éliminer le problème. Bien que certains ne soient pas scolarisés, intégrer cette mesure dans une stratégie à long terme permettrait à tous les enfants d’être éduqués sur ces questions dès leur plus jeune âge », a-t-il affirmé.

La 6ème Enquête Sociale et de Santé indique que 4,5 % des filles et 10,1 % des garçons ont débuté leur activité sexuelle avant l’âge de 15 ans, certains ayant même eu des enfants à cet âge.

La vice-présidente du Sénat, Nyirasafari Espérance, a relevé un changement de perception du Sida, considéré désormais comme moins menaçant en raison de l’efficacité des traitements.

« Bien que la maladie ne soit plus perçue comme mortelle grâce aux médicaments, elle engendre d’autres problèmes, comme le détournement de ressources qui pourraient être utilisées autrement, et limite les activités que la personne malade peut entreprendre », a-t-elle expliqué.

Elle a insisté sur la nécessité d’une approche multifacette dans la lutte contre le VIH/SIDA, incluant une sensibilisation accrue au sein des établissements éducatifs.

Les sénateurs ont aussi appelé à un engagement plus fort des familles dans l’éducation de leurs enfants sur les risques liés au VIH/SIDA, au-delà des informations reçues via les médias ou des tiers.

Le gouvernement rwandais a pris l’engagement d’atteindre trois objectifs majeurs d’ici 2030 : le dépistage du VIH pour 95 % de la population, la garantie que 95 % des personnes sous traitement aient accès à leurs médicaments, et une réduction significative de la transmission du virus.

Les membres de la Commission des Affaires Sociales et des Droits de l'Homme au sein du Sénat ont exprimé leur inquiétude quant à la recrudescence du sida parmi les jeunes, observée dans les 14 districts qu'ils ont visités

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