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Les Etats Unis d’Amérique et le deux poids deux mesures

Redigé par Tite Gatabazi
Le 3 janvier 2023 à 01:35

La crise qui secoue la région des grands lacs, plus particulièrement l’Est de la RDC est analysée avec partialité et implique, hélas, une lecture à géométrie variable. Ce qui la complique au lieu de la résoudre.

Cette prépondérance occidentale unilatérale est entrain de la perdre, car depuis un certain temps, on assiste à une reconfiguration des alliances.

Une résultante directe et inévitable de sa géopolitique débridée.

Les Etats Unis d’Amérique en tête, pour consolider son leadership, ont mobilisé leur armée et leurs alliés pour lancer une série de guerres et d’interventions particulièrement dans le monde arabe.

Saddam Hussein et Kadhafi ont payé le prix fort. Leurs pays sont à ce jour des champs de ruines et des terrains de jeu du terrorisme.

L’Afghanistan ne va pas mieux après vingt ans de présence Américaine pas plus que le Venezuela de Chavez.

Les Syriens sont épuisés par la guerre et le Président Assad est encore en poste.

Ces interventions américaines, très souvent illégales au regard du droit international mettent à mal le modèle d’exportation de démocratie, des libertés et droit humains.

Bien plus, ils provoquent la colère des opinions publiques au-delà des terrains d’affrontements et une vague de sympathie pour les populations voire les régimes de ces pays.

L’unipolarité occidentale bat de l’aile et les concernés semblent ne pas s’en rendre compte.

Cette politique américaine mène vers une impasse et les fissures entre les sphères d’influences respectives ne seront pas comblées.

En atteste les échanges commerciaux dont le dollar américain n’a plus le monopole.

La région des grands lacs vit des convulsions depuis des décennies et en dépit de la présence des forces des nations unies, elle peine à accouchée de la paix durable.

Depuis quelques décennies maintenant, elle se caractérise par la volatilité des partenaires et une grande instabilité doublée des conditions inhumaines à peine croyable en ce vingt et unième siècle.

La résolution de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC n’est possible qu’en faisant face à ses causes structurelles.

Ce n’est pas le choix du Président Tshisekedi qui préfère prolonger les souffrances de ses concitoyens au prix des compromissions.

L’ampleur des crimes des FARDC et ses supplétifs, les FDLR, Nyatura, Mayi Mayi, Codeco est suffisamment documentée.

La cécité du gouvernement, soutenu en sous mains par certains pays rend le dialogue prôné par le processus de Nairobi plus difficile et plus complexe avec l’effet nocif des immixtions et condamnations biaisées et sélectifs des partenaires occidentaux.

Ces derniers accentuent les préjugés et les images stéréotypées du Rwanda, le rendant responsable des maux qui rongent ce pays depuis le règne sans partage de Mobutu.

Ce qui polarise l’opinion congolaise, lui offre un bouc émissaire plutôt que de favoriser un climat d’entente.

La précarité du citoyen congolais, la vulnérabilité des forces de sécurité dues en grande partie à la corruption endémique et les détournements massifs des deniers de l’Etat auraient mérités des sanctions contre la classe politique congolaise.

Le 23 mai 2022, les bombardements de roquettes des FARDC ont blessés plusieurs civils et causés des dommages à la propriété.

La RDC a présenté un simulacre cynique et morbide des deux prétendus militaires dans le Rutshuru venu prêter main forte au M23.

La RDC s’était améliorer en procédant au kidnapping de deux militaires rwandais en patrouille a la frontière afin de les présenter comme des soutiens du M23.

Le mécanisme conjoint de vérification et la Monusco, avaient balayés ces simulacres d’un revers de la main.

Et les organes sous régionaux habilités avaient démenti la propagande congolaise et rapatrié les militaires kidnappés.

A deux reprises, mi-juin et en novembre 2022, des militaires congolais avaient tentes de traverser et attaquer les Rwandais, provoquant des incidents transfrontaliers à la petite barrière de Rubavu. Ils ont été abattus.

Le 7 novembre 2022 un avion de chasse de type Sukhoi-25 de la RDC a violé l’espace aérien Rwandais.

Jamais un sans deux, une nouvelle intrusion dans l’espace aérien rwandais a récidivé mercredi 28 décembre 2022.

Ces transgressions congolaises semblent encouragées par le soutien affiché des Etats-Unis qui gardent silence à la fois sur ces agressions répétitives mais aussi sur le génocide en cours en RDC.

Comme si le Rwanda n’avait pas droit à son intégrité territoriale.

Dans cette paranoïa, les autorités congolaises affirmaient le 27 décembre 2022 avoir démantelés un réseau d’espionnage à la solde de Kigali.

Mais tout cela ne semble pas ébranler les Etats Unis d’Amérique.

Les critiques américaines à l’égard du Rwanda sur le soutien au M23 ne font que renforcer la suspicion à propos de la sincérité de la politique américaine dans la région.

Même si l’on sait trop bien que le mobile non avoué reste la renégociation des contrats miniers obtenus par la Chine sous le Président Kabila.

Le sommet Etats Unis et l’Afrique du 13 au 15 décembre 2022 s’est tenu dans un contexte marqué par la présence de plus en plus forte de la Chine et la Russie sur le continent africain.

Les Etats Unis sont de plus en plus critiqués sur le continent en raison de son asymétrie prononcée et des prises de positions controversées.

Qu’en août 2022, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken ait évoqué le cas du terroriste Rusesabagina publiquement a choqué beaucoup de Rwandais et au-delà, attestant des relations oscillantes.

Pendant que la Chine est à l’initiative de la nouvelle route de la soie qui va la relier à plus de soixante pays dont le Kenya, le Soudan, l’Ethiopie et Djibouti en Afrique.

La Chine soutient que les pays en développement ont besoin des infrastructures et c’est ce qu’elle fournit à ses partenaires africains.

La Chine investit dans les grandes voies de communication et les unités de production en Afrique. Ce qui est très apprécié.

La résolution de la crise à l’Est de la RDC est semée d’embûches dont les interférences occidentales et la perspective des élections prévues officiellement en décembre 2023 n’augurent rien de bon.

Le professeur Peter Turchin qui utilise les équations historiques et mathématiques pour prédire l’évolution des sociétés est très inquiet concernant l’avenir de la civilisation occidentale.

Il n’est pas le seul.

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken

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