Les FARDC et les Wazalendo, accusés de commettre des exactions contre les civils à Bukavu

Redigé par Alain Bertrand Tunezerwe
Le 10 février 2025 à 12:34

Le 7 février 2025, la situation s’est aggravée à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, où des scènes de pillages ont éclaté dans plusieurs villages du territoire de Kabare. Selon le gouverneur de la région, sept personnes ont été tuées par des hommes armés, tandis que la société civile fait état de neuf victimes. Les actes de pillages se sont également étendus à la ville de Bukavu le lendemain, samedi 8 février.

Les habitants de la localité ont vivement dénoncé la présence de certains militaires des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de combattants de la milice Wazalendo, récemment arrivés des lignes de front, qu’ils accusent de commettre des exactions à l’encontre des civils.

Face à cette situation, des ressortissants de plusieurs villages de Kabare, établis à Bukavu, ont organisé une marche spontanée pour exprimer leur colère et leur indignation. Lors de cette manifestation, ils se sont rendus au gouvernorat du Sud-Kivu pour exiger justice et mettre fin à ces violences.

Maître Pascal Mupenda, leader de la communauté de Kabare, a fait part de son indignation : « Je suis profondément choqué ! Pourquoi les militaires, censés nous protéger, sont-ils ceux qui créent maintenant l’insécurité ? Malheureusement, nous déplorons neuf morts. Nous exigeons que ces militaires quittent les lieux immédiatement ! »

Le samedi, un nouvel incident a éclaté en plein cœur de Bukavu, où des hommes armés ont semé la terreur en tirant en l’air et au sol tout en vandalisant des boutiques et des petits marchés. Les assaillants ont fait leur entrée par le nord de la ville, plongeant les habitants dans l’inquiétude.

Le gouverneur du Sud-Kivu, le professeur Jean-Jacques Purusi, a confirmé la situation, faisant état de sept morts à Kabare, de plusieurs blessés et de la saisie d’armes. Il a appelé au calme et assuré que des mesures seraient prises pour identifier et sanctionner les responsables.

« Nous tenons à rassurer la population. Une commission d’enquête sera immédiatement mise en place pour identifier les auteurs de ces violations des droits de l’homme, qui seront traduits en justice. Je tiens à annoncer ici que, dès que nous mettrons la main sur ces inciviques, nous organiserons des audiences foraines afin qu’ils soient jugés sur le lieu même des incidents », a déclaré le gouverneur.

Face à cette escalade de violence, les manifestants ont exigé le départ immédiat des militaires impliqués, dans un délai de 48 heures.

Des hommes armés ont semé la terreur en tirant en l’air et au sol tout en vandalisant des boutiques et des petits marchés.
Les habitants de Kabare ont vivement dénoncé la présence des FARDC et des combattants de la milice Wazalendo.

Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité