Nyanzale est notablement connu pour être le lieu de naissance, en 1973, du chef du groupe armé M23, le Général Major Sultani Makenga. Ce dernier y a grandi avant que les combattants des FDLR n’en chassent les habitants Tutsi congolais. Le lieutenant-colonel Willy Ngoma, porte-parole militaire du M23, a souligné l’importance historique de Nyanzale, mentionnant notamment la maison des parents et de la tante de Makenga, ainsi que leurs exploitations agricoles.
Nyanzale a une signification particulière, notamment parce qu’elle a abrité des membres des FDLR impliqués dans le génocide perpétré contre les Tutsi en 1994 au Rwanda. Parmi eux, Ladislas Ntaganzwa, ancien bourgmestre de Nyakizu à Butare, condamné à perpétuité par contumace par le tribunal Gacaca. Malgré sa condamnation, Ntaganzwa aurait vécu à Nyanzale sous une identité falsifiée, protégé par des militaires et des politiciens de la RDC.
Le quartier général commercial des FDLR à Nyanzale a été capturé par le M23 suite à d’intenses combats dans et autour des zones de Mabenga et Katsiro depuis le 4 mars 2024. Des témoignages recueillis par l’Agence France-Presse (AFP) mercredi 6 mars 2024 rapportent l’entrée à Nyanzale de véhicules du M23 transportant des combattants et des armes, marquant le départ des forces des FDLR et gouvernementales.
Des habitants de Nyanzale ont rapporté que le contrôle de la région est désormais exercé par le M23, dont la présence s’étend jusqu’à Kikuku. Cette information a été confirmée par un militaire de la RDC, qui a déclaré que le M23 contrôle maintenant les villages de Kashalira, Kirima, Ngoroba, et Nyanzale. Le général-major Jérôme Chico Tshitambwe, commandant en chef adjoint des opérations militaires de la RDC, a confirmé la prise de Nyanzale par le M23 sans fournir de commentaires supplémentaires.
Le lieutenant-colonel Ngoma a déclaré que le M23 avait expulsé « l’ennemi » de leur « tradition » à Nyanzale. Les affrontements ayant mené à cette prise de contrôle ont causé la mort de 15 personnes et entraîné le déplacement de plus de 2 000 personnes. Selon l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (OCHA), depuis le début des hostilités par les FARDC fin 2021, plus de 100 000 personnes ont été forcées de quitter leurs domiciles.
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