Les deux derniers noms rayés de la liste des 92 accusés du tribunal sont Charles Sikubwabo et un restaurateur connu sous le nom de Ryandikayo.
Ils étaient des organisateurs locaux influents dans la préfecture de Kibuye, dirigeant des foules de la milice Interahamwe, responsable des massacres de Tutsi.
Ils étaient tous deux accusés de génocide et de crimes contre l’humanité.
Selon Brammertz, Sikubwabo a été inculpé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) en novembre 1995 et accusé de crimes de génocide, complicité dans le génocide, entente en vue de commettre le génocide, ainsi que de crimes contre l’humanité, tels que meurtre, extermination et autres actes inhumains.
Sikubwabo était accusé d’avoir dirigé, le 16 avril 1994 avec Elizaphan et Gerard Ntakirutimana, deux condamnés du TPIR, des attaques contre des réfugiés Tutsi au complexe de Mugonero dans la préfecture de Kibuye, qui comprenait une église, un hôpital et d’autres bâtiments.
L’acte d’accusation allègue également que Sikubwabo a participé à des massacres dans le complexe de l’église catholique, au Centre Saint-Jean, au stade de Kibuye, à l’église de Mubuga, et à plusieurs endroits de Bisesero, entraînant la mort de milliers de Tutsi.
Brammertz a confirmé que Sikubwabo avait fui vers la République démocratique du Congo, alors Zaïre, en juillet 1994, puis s’était rendu en République du Congo (Brazzaville), en République centrafricaine et au Tchad à la fin de 1997. Il est décédé l’année suivante.
Il a déclaré : « A la suite d’une enquête intensive, le Bureau du Procureur a pu déterminer que Sikubwabo est mort à N’Djamena au Tchad en 1998, et fut ensuite entera là. Un petit nombre de personnes furent présentes lors de ses obsèques, et Sikubwabo fut enterré dans une tombe anonyme dans un cimetière public local. Le cimetière a ensuite été endommagé par des inondations importantes cette année-là ainsi qu’au cours des années suivantes. »
L’enquête menée par le parquet du MIFRTP a révélé que Ryandikayo s’était évadé de la RDC en juillet 1994, s’était rendu au camp de Kashusha, où il a rejoint les FDLR, puis s’était rendu à Kinshasa en mission pour ce groupe terroriste.
Ryandikayo est né dans la commune de Gishyita, située dans la préfecture de Kibuye. Il y possédait des commerces, dirigeait un restaurant et une fabrique de briques.
En novembre 1995, le TPIR a inculpé Ryandikayo pour des crimes perpétrés dans la préfecture de Kibuye.
Il a été accusé de sept chefs d’accusation : génocide, complicité de génocide, entente en vue de commettre le génocide, assassinat constitutif de crime contre l’humanité, extermination constitutive de crime contre l’humanité, viol constitutif de crime contre l’humanité et persécution constitutive de crime contre l’humanité.
Brammertz a expliqué que Ryandikayo est mort à Kinshasa en 1998, « probablement de maladie, peu de temps après son arrivée à Kinshasa », car « il souffrait déjà de problèmes de santé avant son départ du Rwanda en juillet 1994 et ceux-ci s’aggravèrent au cours de son pénible parcours. »
Au total, le MIFRTP recherchait huit Rwandais : Protais Mpiranya, Augustin Bizimana, Aloys Ndimbati, Pheneas Munyarugarama, Fulgence Kayishema, Félicien Kabuga, Charles Sikubwabo et Ryandikayo.
À l’exception de Kabuga, qui est entre les mains de ce mécanisme, et de Kayishema, poursuivi par la justice sud-africaine, tous les autres ont été confirmés morts à plusieurs reprises.
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