Le convoi a poursuivi sa route jusqu’au poste frontière de Cyanika, avant de prendre la direction de Kampala, en Ouganda. Les corps seront ensuite transportés par avion vers l’Afrique du Sud via l’aéroport international d’Entebbe. Par ailleurs, quatre autres dépouilles, dont deux de soldats malawites et tanzaniens, ont également été rapatriées.

Les soldats sud-africains, tués lors des batailles pour la prise de Goma et des affrontements à Sake, ont été retrouvés dans un état de décomposition avancé, leurs corps n’ayant pas été placés dans des morgues et étant dispersés sur différents sites.

Le rapatriement, initialement prévu ce mercredi dernier, a été retardé en raison de négociations entre le M23, l’Afrique du Sud et la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), qui déploie des troupes en RDC. Finalement, le M23, qui contrôle désormais Goma, a accepté de remettre les corps à l’Afrique du Sud par l’intermédiaire de la MONUSCO.

Ce rapatriement apporte un soulagement aux Forces de Défense Sud-Africaine (SANDF) et au gouvernement sud-africain, qui ont été vivement critiqués par les parlementaires concernant la mission de maintien de la paix dans l’est du Congo, les députés sud-africains ayant exprimé des doutes sur la véritable nature de cette mission, demandant un retrait immédiat des troupes.

Sous la pression croissante, le président Cyril Ramaphosa a évoqué la possibilité de rapatrier les soldats lors de son discours sur l’état de la nation ce jeudi 6 février 2025.

Le conflit dans l’est de la RDC, oppose le gouvernement congolais aux rebelles du M23, qui dénoncent la marginalisation et la persécution des Rwandophones congolais, une problématique qui perdure depuis des décennies. Face à l’escalade de la violence, les chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est et de la SADC tiennent un sommet extraordinaire de 2 jours à Dar es Salaam, en Tanzanie, pour discuter des solutions à la crise.

Les corps de 14 soldats sud-africains tués lors des combats contre le M23 ont enfin été rapatriés depuis Goma, en passant par le Rwanda.

Le transport des dépouilles a eu lieu ce vendredi 7 février 2025.

Le convoi était escorté par d’autres véhicules de l’ONU.